Le climat médiatico-politique s’enflamme une nouvelle fois autour de France Inter. Ce dimanche 7 septembre, sur le plateau de CNEWS, Shannon Seban, présidente du parti Renaissance en Seine-Saint-Denis, a publiquement demandé des excuses au journaliste Patrick Cohen, après la diffusion d’une vidéo qui alimente des soupçons de collusion entre médias et responsables politiques.
Une vidéo qui alimente les soupçons
Tout est parti d’un extrait relayé par le média L’Incorrect. On y voit Patrick Cohen, figure bien connue du paysage audiovisuel, attablé avec un confrère et plusieurs responsables du Parti socialiste. Les images, sorties de leur contexte, ont immédiatement été interprétées par certains comme la preuve d’une proximité jugée problématique entre journalistes et responsables politiques. La polémique a pris de l’ampleur dans un contexte déjà tendu, où la question de l’indépendance des médias publics revient régulièrement dans le débat politique.
La réaction de shannon seban
Invitée à réagir, Shannon Seban n’a pas mâché ses mots : « J’attends des excuses de Patrick Cohen », a-t-elle lancé sur CNEWS. Pour la responsable de Renaissance en Seine-Saint-Denis, la simple image d’un journaliste discutant avec des figures politiques suffit à fragiliser la confiance entre les citoyens et les médias. « Quand on exerce dans le service public, on a un devoir d’exemplarité et de neutralité. Ce type de scène brouille la frontière entre information et militantisme », a-t-elle ajouté, dénonçant ce qu’elle considère comme un manquement à l’éthique journalistique.
Patrick Cohen se défend
Face aux critiques, Patrick Cohen et son confrère concernés ont choisi de répondre rapidement. Dans une interview accordée au Monde, publiée la veille, ils ont fermement réfuté toute collusion. Selon eux, il s’agissait d’un moment informel, sans aucune dimension politique ou professionnelle compromettante. Le journaliste a rappelé que rencontrer des élus ou responsables de partis fait partie du travail quotidien d’un professionnel de l’information, et que ces échanges n’impliquent pas une proximité partisane.
Un scandale qui relance le débat sur l’impartialité des médias
Cette affaire intervient alors que les médias publics, et France Inter en particulier, sont régulièrement accusés par certains partis d’afficher une ligne éditoriale biaisée. Après les déclarations de Sébastien Chenu (RN), qui annonçait vouloir saisir le procureur pour « détournement du service public au bénéfice d’un parti politique », l’affaire Cohen-Seban ne fait que raviver les critiques. Pour les uns, il s’agit d’un non-événement monté en épingle ; pour les autres, la vidéo illustre un problème plus large de proximité entre journalistes et politiques, qui alimente la défiance du public.
Une polémique qui pourrait durer
En demandant publiquement des excuses, Shannon Seban place Patrick Cohen face à une pression médiatique et politique accrue. Reste à savoir si le journaliste choisira de répondre directement à cette requête ou de laisser passer la tempête. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle polémique souligne à quel point le débat autour de la neutralité du service public audiovisuel reste inflammable. Dans un contexte politique marqué par des tensions sociales et institutionnelles, chaque incident médiatique devient un révélateur de la défiance croissante entre citoyens, journalistes et responsables politiques.
Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et « Ce rendez-vous n’était pas un café entre amis » : Patrick Cohen et Thomas Legrand dénoncent une manipulation après la vidéo polémique.
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