Un nouvel épisode polémique agite le monde médiatico-politique. Ce lundi, le député et vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a annoncé son intention de saisir le procureur de la République après ce qu’il qualifie de « détournement du service public au bénéfice d’un parti politique ».
Au cœur de cette déclaration, un scandale impliquant France Inter, qui relance le débat sur l’impartialité du service public audiovisuel.
Une accusation lourde contre france inter
En réaction aux révélations liées à la station de radio publique, Sébastien Chenu n’a pas mâché ses mots. Pour lui, France Inter aurait franchi une ligne rouge en mettant ses moyens « au service d’un parti », ce qui constituerait une atteinte au principe de neutralité censé régir l’audiovisuel public. « Je vais faire un signalement au procureur pour détournement du service public au bénéfice d’un parti politique », a-t-il martelé, dénonçant une dérive qu’il juge inacceptable dans une démocratie.
Un climat politique déjà explosif
Cette déclaration intervient dans un contexte politique particulièrement tendu. Le gouvernement de François Bayrou joue sa survie à l’Assemblée nationale avec le vote de confiance de ce lundi, et les syndicats appellent à un mouvement massif baptisé « Bloquons tout le 10 septembre ». Dans ce climat, la moindre polémique autour des institutions – qu’elles soient politiques ou médiatiques – prend une ampleur considérable. Pour le RN, qui se présente comme le défenseur d’une « équité démocratique bafouée », l’affaire tombe à point nommé pour dénoncer ce qu’il considère comme des connivences entre médias publics et majorité présidentielle.
Un service public déjà critiqué
La question de l’indépendance éditoriale des médias publics est un serpent de mer du débat politique français. France Inter, comme d’autres antennes de Radio France, est régulièrement accusée par certains partis d’afficher une orientation éditoriale biaisée. En ciblant frontalement la radio, Sébastien Chenu entend donc porter l’affaire devant la justice afin de provoquer une enquête. S’il obtient gain de cause, cela pourrait ouvrir une brèche sur la gouvernance de l’audiovisuel public, déjà sujet à de nombreuses réformes et débats budgétaires.
Quelles suites possibles ?
La procédure annoncée par Chenu consistera en un signalement formel au procureur, qui devra décider s’il existe des éléments suffisants pour ouvrir une enquête. Dans le cas contraire, l’affaire pourrait rester symbolique mais continuer d’alimenter la bataille politique et médiatique. En revanche, si une enquête devait être ouverte, France Inter se retrouverait dans une position délicate, avec des conséquences possibles sur son image, sa direction et même son fonctionnement interne.
Une affaire qui résonne au-delà de la radio
Ce scandale dépasse la simple sphère médiatique. Il illustre une fracture plus large entre une partie de la classe politique et les médias publics, accusés de partialité ou de proximité avec le pouvoir en place. Pour le RN, cette polémique s’inscrit dans une stratégie de longue haleine visant à se poser en victime d’un système médiatique jugé hostile. Quoi qu’il en soit, la sortie de Sébastien Chenu promet d’alimenter de vives discussions dans les jours à venir. Et dans un contexte où chaque crise fragilise encore davantage la confiance des Français envers leurs institutions, cette affaire à France Inter pourrait bien ajouter de l’huile sur le feu.
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