Culture

« Bloquons tout le 10 septembre » : la CGT accuse le gouvernement d’agiter la peur pour discréditer la mobilisation

08 septembre 2025 - 10 : 17
par Clémence À deux jours du mouvement « Bloquons tout le 10 septembre », la CGT accuse le gouvernement Bayrou et Bruno Retailleau d’agiter la peur pour discréditer la mobilisation.

À l’approche du mouvement « Bloquons tout le 10 septembre », la tension monte entre l’exécutif et les syndicats. Dimanche, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a accusé le gouvernement Bayrou d’utiliser une stratégie de peur pour tenter de rendre la mobilisation impopulaire.

Bloquons tout le 10 septembre : la CGT accuse le gouvernement d’agiter la peur pour discréditer la mobilisation

En ligne de mire : les propos du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a évoqué un risque de « violences » et d’« actions spectaculaires » liées au mouvement.

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Une mobilisation sous haute surveillance

Le mouvement du 10 septembre, soutenu par la CGT, est présenté comme une « première étape » de contestation face aux projets budgétaires du gouvernement. L’appel à « bloquer » le pays vise à dénoncer la cure d’austérité de 44 milliards d’euros d’économies portée par François Bayrou, dont l’avenir politique est déjà incertain avant le vote de confiance prévu à l’Assemblée nationale. Pour la CGT, les déclarations de l’exécutif visent à dissuader les Français de rejoindre le mouvement en laissant planer la menace de violences. « La dernière cartouche qui reste au gouvernement c’est de rendre impopulaires les mobilisations, c’est de faire peur », a fustigé Sophie Binet sur France 3.

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Retailleau met en garde contre des « actions spectaculaires »

De son côté, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a prévenu vendredi que la « mouvance d’extrême gauche » pourrait tenter de perturber la mobilisation, avec l’appui de certains syndicats. Il a estimé que des actions spectaculaires pouvaient avoir lieu mercredi. Des propos qui, pour la CGT comme pour une partie de l’opposition, participent à créer un climat anxiogène autour du 10 septembre. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a lui aussi accusé le gouvernement de vouloir faire dévier le débat : « Toute violence exercée le 10 ne servirait pas la cause que nous défendons. Elle permettrait au gouvernement de revenir à une logique purement sécuritaire. »

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Bayrou promet d’éviter « le blocage du pays »

En toile de fond, la fragilité du gouvernement rend la séquence encore plus sensible. Dimanche, François Bayrou a rappelé sur Brut que « tous les moyens mobilisables sont mobilisés pour éviter le blocage du pays et les violences ». Mais difficile de ne pas voir dans cette déclaration une tentative de montrer son autorité au moment où sa survie politique dépend du vote de confiance de ce lundi. Une démission de Bayrou dès le lendemain viendrait rebattre les cartes et placer la mobilisation syndicale dans un tout autre contexte.

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Une journée à haut risque

Reste que le 10 septembre s’annonce comme une journée à haut risque, tant sur le plan social que politique. Les syndicats promettent une mobilisation massive, les autorités redoutent des débordements, et l’opinion publique oscille entre soutien et inquiétude. La stratégie du gouvernement de mettre en avant la menace de violences suffira-t-elle à limiter l’ampleur des blocages ? Ou, au contraire, renforcera-t-elle la détermination des manifestants à descendre dans la rue ? Réponse ce mercredi, lors d’une journée qui pourrait s’inscrire comme un moment clé du bras de fer social de la rentrée.

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Clémence
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