Alors que le gouvernement de François Bayrou joue sa survie ce lundi à l’Assemblée nationale avec un vote de confiance, les hypothèses d’une dissolution se multiplient.
Selon un sondage publié ce dimanche par Toluna Harris Interactive pour Challenges, le Rassemblement national et ses alliés apparaissent comme les grands favoris d’élections législatives anticipées. Une perspective qui bouleverse déjà le paysage politique français.
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Un RN en position de force
D’après cette enquête, le RN de Jordan Bardella, allié au mouvement UDR d’Éric Ciotti, recueillerait 33 % des suffrages en cas de dissolution. Un score quasi identique à celui obtenu lors du premier tour des élections législatives de 2024, confirmant l’ancrage du parti d’extrême droite et sa capacité à mobiliser son électorat. Avec une telle avance, le RN et ses alliés se positionneraient comme les vainqueurs probables d’un scrutin anticipé, renforçant l’hypothèse d’une arrivée de Jordan Bardella à Matignon en cas de victoire.
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Une gauche divisée, un handicap persistant
Le sondage révèle également que la gauche reste confrontée à ses divisions. Dans le scénario actuel, une alliance PS/PCF/Écologistes – mais sans La France insoumise – n’atteindrait que 19 % des intentions de vote. De leur côté, LFI et Les Républicains récolteraient chacun 10 %. En revanche, si une union complète se reformait autour d’un Nouveau Front populaire incluant le PS, le PCF, les Écologistes et LFI, la gauche pourrait atteindre 26 %. Ce score reste inférieur à celui obtenu lors des élections législatives de juin 2024 (27,99 %), mais il témoigne de l’importance stratégique d’une alliance pour espérer rivaliser avec le RN.
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Le camp présidentiel en difficulté
Pour le camp présidentiel, le sondage confirme une dynamique négative. L’alliance entre Renaissance, MoDem et Horizons plafonnerait à 15 % des voix, bien loin derrière le RN et même derrière une gauche unie. Une situation critique qui reflète le désaveu d’une partie de l’opinion à l’égard du président Emmanuel Macron et de son gouvernement. À la veille d’un vote de confiance qui pourrait se solder par la chute de François Bayrou, ce résultat illustre la fragilité de l’exécutif et la perte d’influence du camp présidentiel.
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Une opinion publique en demande de changement
Au-delà des intentions de vote, le sondage met en lumière l’état d’esprit des Français face à la crise politique actuelle. Interrogés sur l’avenir institutionnel, 49 % des sondés estiment qu’Emmanuel Macron devrait démissionner. 36 % préfèrent qu’un nouveau Premier ministre soit nommé, tandis que 15 % soutiennent l’idée d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Ces chiffres traduisent un profond malaise politique et un rejet croissant de l’exécutif, renforçant l’idée que le pays se trouve à la croisée des chemins.
Un scrutin hypothétique mais lourd de conséquences
Bien que ce sondage repose sur une hypothèse, ses résultats dessinent un scénario qui pourrait rapidement devenir réalité. Si François Bayrou échoue à obtenir la confiance des députés, Emmanuel Macron sera confronté à un choix crucial : nommer un nouveau Premier ministre ou dissoudre l’Assemblée nationale. Dans ce dernier cas, le risque d’offrir une majorité au RN apparaît de plus en plus probable.
La journée du 10 septembre, marquée par la mobilisation « Bloquons tout », viendra ajouter une dimension sociale à une crise politique déjà explosive. Entre vote de confiance, possibles législatives anticipées et montée en puissance du RN, la rentrée 2025 s’annonce comme l’une des plus déterminantes de la Ve République.
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