La tension monte dans le secteur de la santé. Jeudi 18 septembre 2025, les kinésithérapeutes libéraux sont appelés à fermer leurs cabinets. Une décision du principal syndicat de la profession, la FFMKR, pour dénoncer le report de la hausse de leurs tarifs, initialement prévue cet été mais renvoyée à janvier 2026 par le gouvernement.
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Une annonce qui a mis le feu aux poudres, dans un contexte politique et social déjà instable.
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Un mouvement de colère inédit
Le choix de la date n’est pas anodin : elle correspond à la journée mondiale de la kinésithérapie. À cette occasion, Pascale Mathieu, présidente du Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, a exprimé son soutien aux praticiens : « Les quelques centimes récoltés après des années sans augmentation se sont fait au prix de très fortes concessions. » Car les kinés estiment avoir déjà beaucoup donné lors des négociations de 2023. Ils avaient accepté des contraintes géographiques et démographiques très strictes pour obtenir une revalorisation tarifaire, qui vient d’être reportée d’un an. Pour eux, ce nouveau coup dur est perçu comme une véritable trahison.
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Des actions avant le 18 septembre
Le mouvement de contestation ne se limite pas à une journée symbolique. Dès ce lundi 8 septembre, la FFMKR a lancé une série d’actions reconductibles :
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grève du tiers payant,
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suspension de la télétransmission,
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arrêt des gardes de bronchiolite,
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retournement des plaques professionnelles devant les cabinets.
Ces gestes visent à marquer la mobilisation sans impacter directement les patients les plus fragiles.
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Pharmaciens et salariés rejoignent la mobilisation
Les kinés ne seront pas seuls le 18 septembre. Les pharmaciens appellent également à baisser le rideau, en protestation contre la décision du gouvernement de réduire leurs remises sur les médicaments génériques, ce qui va amputer leurs revenus. Hasard du calendrier, la date avait été choisie en juillet par les professions de santé, avant même que l’ensemble des syndicats de salariés n’appellent à une journée nationale de grève et de manifestations ce même jour. Résultat : le 18 septembre pourrait bien devenir une journée de mobilisation interprofessionnelle majeure.
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Pourquoi le gouvernement a reculé
En juin dernier, l’exécutif a annoncé le report des hausses tarifaires pour les kinés, mais aussi pour d’autres professions médicales (spécialistes et dentistes). Motif invoqué : un risque de dérapage des dépenses de santé de plus de 0,5 % par rapport aux objectifs fixés dans le budget de la Sécurité sociale. Pour les kinés, ce scénario risque de se répéter indéfiniment : « alerte en juin, report en juillet », redoute la FFMKR. C’est pourquoi le syndicat exige que la prochaine revalorisation prévue au 1er juillet 2026 soit avancée au 31 mars, avant l’avis du comité d’experts.
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Des revendications plus larges
Au-delà de la question tarifaire, les kinés réclament :
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la possibilité de facturer des dépassements d’honoraires,
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la généralisation de l’accès direct aux kinésithérapeutes, sans ordonnance médicale.
Deux mesures qui, selon eux, permettraient de mieux répondre aux besoins de santé publique et de compenser la baisse de 20 % de leur pouvoir d’achat en dix ans.
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Vers un bras de fer prolongé ?
Avec les pharmaciens et d’autres professions prêtes à rejoindre la mobilisation, la journée du 18 septembre s’annonce tendue. Entre contraintes budgétaires imposées par l’État et exaspération des professionnels de santé, le bras de fer pourrait durer. La question reste désormais de savoir si le gouvernement fera un geste pour désamorcer la colère, ou s’il restera ferme sur ses objectifs de maîtrise des dépenses. En attendant, patients et habitants devront se préparer à une journée où cabinets de kinés et pharmacies risquent d’être portes closes.
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