La chute de François Bayrou, actée ce lundi 8 septembre après le rejet du vote de confiance à l’Assemblée nationale, marque la fin d’un mandat de 270 jours à Matignon. Mais après sa démission, le Béarnais intégrera le cercle restreint des anciens Premiers ministres français. Un statut qui, depuis un décret publié en septembre 2019, s’accompagne de plusieurs avantages matériels et financiers.
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Une indemnité possible, mais temporaire et sous conditions
Contrairement aux idées reçues, un ancien Premier ministre ne touche pas automatiquement une rente à vie. Le texte prévoit la possibilité d’une indemnité de départ équivalente à son salaire mensuel (environ 15 000 euros), mais limitée à trois mois maximum. Encore faut-il remplir plusieurs conditions : ne pas exercer d’activité rémunérée (mandat parlementaire inclus), être à jour de ses déclarations auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), et ne pas avoir repris de fonction professionnelle. Dans le cas contraire, comme ce fut le cas pour Gabriel Attal, cette indemnité n’est pas versée.
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Une protection policière à vie
Au-delà de la question financière, la sécurité des anciens Premiers ministres est garantie à vie. Ils bénéficient en effet d’une protection policière permanente, une mesure étendue aux anciens ministres régaliens (Intérieur, Affaires étrangères, Justice, Armées). Un privilège non négociable, qui s’explique par l’exposition médiatique et politique de la fonction.
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Une voiture avec chauffeur
Autre avantage garanti, et sans limite de durée : la mise à disposition d’un véhicule de fonction avec chauffeur. Ce privilège concerne tous les anciens locataires de Matignon encore en vie, de Édith Cresson à Élisabeth Borne, en passant par Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin ou François Fillon.
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Le secrétaire particulier, un avantage limité par l’âge
Jusqu’en 2019, les anciens Premiers ministres pouvaient bénéficier d’un assistant personnel à vie. Mais le décret du 20 septembre 2019 a restreint cet avantage : il est désormais limité à dix ans maximum ou jusqu’à l’âge de 67 ans. À 74 ans, François Bayrou n’y est donc plus éligible.
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Un statut à vie, même pour un passage bref à Matignon
Le décret ne mentionne aucune durée minimale de fonction pour bénéficier de ces privilèges. Ainsi, même un mandat très court permet d’y prétendre. Michel Barnier, qui détient le record du Premier ministre le plus éphémère de la Ve République avec seulement 90 jours en poste, avait lui aussi droit à ces avantages.
François Bayrou, qui quitte Matignon après moins d’un an, bénéficiera donc de la plupart de ces dispositions, renforçant encore le débat sur le coût et la légitimité des privilèges accordés aux anciens chefs du gouvernement.
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