L’ambiance était électrique ce lundi 8 septembre à l’Assemblée nationale, lors du vote de confiance sollicité par François Bayrou. Alors que le Premier ministre jouait sa survie politique, le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, a livré une charge virulente contre lui mais aussi contre Emmanuel Macron, accusé d’avoir « abîmé » le pays.
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Un défi direct lancé depuis l’hémicycle
« Nous sommes prêts, qu’il vienne nous chercher », a lancé Boris Vallaud, visant directement le président de la République. Pour lui, la séquence ouverte par le vote de confiance marque la fin d’un cycle et doit donner lieu à une alternative politique. Le député des Landes a choisi la confrontation directe, refusant toute ambiguïté : les socialistes ne voteront pas la confiance. « Nous sommes au regret de ne pas pouvoir vous faire confiance », a-t-il déclaré, soulignant que son camp prônait « l’élan plutôt que le déclin ».
« Le bilan accablant du macronisme »
Revenant sur l’héritage d’Emmanuel Macron, Boris Vallaud a dressé un réquisitoire sans concession : « Emmanuel Macron nous a conduits dans l’impasse dans laquelle nous sommes. Il n’a cessé d’abîmer le pays, d’appauvrir les pauvres et d’enrichir les riches. Je vous confirme le bilan accablant du macronisme. » Pour lui, la politique menée depuis 2017 a accentué les fractures sociales et fragilisé durablement les services publics, aggravant le malaise démocratique.
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Une attaque frontale contre françois bayrou
Mais François Bayrou n’a pas été épargné. « Alors qu’on pensait que vous prépariez votre budget, vous prépariez votre sortie », a accusé Boris Vallaud, estimant que le Premier ministre savait déjà que son gouvernement n’avait aucune chance de survivre à ce vote. Il a dénoncé « un faux sacrifice qui en dissimule un vrai : celui des Français », victimes selon lui d’années de décisions budgétaires injustes.
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Une gauche en ordre de marche
Par ce discours offensif, Boris Vallaud a voulu montrer une gauche prête à se saisir d’une possible dissolution de l’Assemblée nationale. À deux jours du mouvement social prévu mercredi sous la bannière « Bloquons tout », le climat politique apparaît plus explosif que jamais. Si François Bayrou devait être désavoué par les députés – ce qui semble quasi inéluctable –, la séquence qui s’ouvre pourrait rebattre les cartes de la vie politique française. Et Boris Vallaud l’a dit sans détour : « Nous sommes prêts. »
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