C’est une première dans l’histoire politique récente. Grâce à ses résultats aux dernières élections législatives, le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, présidé par Jordan Bardella, devient en 2025 le parti qui touche la plus importante part de l’aide publique aux partis politiques.
Avec près de 15 millions d’euros, il dépasse désormais la coalition présidentielle et le Parti socialiste.
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Un total de 64 millions d’euros distribués
Selon un décret publié samedi au Journal officiel, un peu plus de 64 millions d’euros seront distribués cette année entre les différentes formations politiques. Cette manne financière, essentielle à la vie des partis, est calculée en fonction de deux critères : le nombre de voix obtenues au premier tour des législatives et le nombre de parlementaires élus. Après plus d’un an de délais liés aux recours devant le Conseil constitutionnel, les montants définitifs ont enfin été fixés.
Le RN profite pleinement du scrutin
Fort de ses résultats électoraux, le RN voit sa dotation grimper à 14,8 millions d’euros, contre 10,2 millions l’an dernier. Cette progression fulgurante traduit l’ancrage électoral du parti d’extrême droite et en fait le premier bénéficiaire de l’aide publique. En comparaison, la coalition présidentielle (Renaissance, MoDem et alliés) dégringole de 19,5 à 11,3 millions d’euros. Le parti Horizons d’Édouard Philippe récupère toutefois une enveloppe distincte de 3 millions d’euros.
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Le PS remonte, LFI recule
Sur la troisième marche du podium, le Parti socialiste retrouve des couleurs : sa dotation bondit de 4,7 à 7,9 millions d’euros, grâce à l’accord conclu avec les autres forces du Nouveau Front populaire. À l’inverse, La France insoumise recule, passant de 7,9 à 6,7 millions d’euros. Les Écologistes (3,5 millions) et le Parti communiste (2,1 millions) conservent des dotations stables.
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La droite pénalisée par la parité
Les Républicains enregistrent une baisse notable, avec une aide réduite de 9,5 à 7,4 millions d’euros. En cause : un retrait de plus d’un million d’euros pour non-respect de la parité. Le parti avait présenté deux fois plus d’hommes que de femmes aux législatives. Le cas le plus spectaculaire reste celui de l’UDR d’Éric Ciotti, sanctionné de plus de 1,3 million d’euros et réduit à une dotation résiduelle de 600 000 euros. Quant au mouvement Reconquête d’Éric Zemmour, il subit une véritable hécatombe : sa dotation chute de 1,5 million à seulement 200 000 euros, conséquence combinée d’un non-respect de la parité et de sa débâcle électorale.
Une redistribution qui redessine le paysage politique
Ces nouveaux montants reflètent la recomposition du paysage politique français après les législatives. Le RN, longtemps outsider, s’impose désormais comme première force bénéficiaire des financements publics, un levier déterminant pour structurer son implantation nationale et préparer les prochaines échéances électorales. De leur côté, les autres partis doivent composer avec des moyens réduits, parfois lourdement amputés par les sanctions liées à la parité. Une contrainte qui pourrait influencer leurs stratégies de candidatures à l’avenir.
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