La polémique enfle autour de France Inter après la suspension de son chroniqueur politique Thomas Legrand. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre ce dernier, en compagnie de Patrick Cohen et de cadres du Parti socialiste, tenir des propos jugés hostiles à Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris.
L’affaire provoque une onde de choc politique, notamment du côté de Marine Le Pen, qui dénonce une partialité inacceptable.
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Une vidéo qui embarrasse France Inter
La séquence à l’origine de l’affaire montre Thomas Legrand et Patrick Cohen discuter avec des responsables socialistes, évoquant directement la candidature de Rachida Dati. Ces propos ont conduit la direction de France Inter à annoncer, vendredi, la suspension immédiate de Thomas Legrand, le temps de clarifier la situation. Cette décision n’a pas suffi à apaiser les critiques, qui voient dans cette proximité un manquement grave à la neutralité que le service public doit garantir.
Marine Le Pen attaque frontalement
Qui s’étonnera de la partialité de certains journalistes de France Télévisions et Radio France, qui depuis des années, avec l’argent des Français, utilisent leur audience pour mener un combat politique contre tous ceux qui ne pensent pas comme eux ?
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) September 6, 2025
Le service public ne peut pas…
Sur X (ancien Twitter), Marine Le Pen a vivement réagi : « Le service public ne peut pas être la succursale du Parti socialiste, pas plus qu’il ne pourrait l’être de n’importe quel autre parti politique. » Elle accuse certains journalistes de Radio France et France Télévisions d’utiliser « l’argent des Français pour mener un combat politique contre tous ceux qui ne pensent pas comme eux ». La présidente du Rassemblement national appelle désormais à réfléchir à une privatisation des médias publics, estimant qu’elle permettrait aux Français d’économiser près de 4 milliards d’euros par an.
Une affaire qui dépasse le cas Thomas Legrand
Si l’affaire vise directement Thomas Legrand, c’est bien l’ensemble du service public audiovisuel qui se retrouve au centre des critiques. L’opposition de droite et d’extrême droite y voit la confirmation d’une proximité idéologique avec la gauche, tandis que des voix de gauche dénoncent une tentative de fragiliser l’indépendance des médias.
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Le spectre d’une réforme du service public
Le débat sur l’avenir du service public audiovisuel n’est pas nouveau, mais il revient avec force à la faveur de ce scandale. Les partisans de sa privatisation dénoncent un coût jugé excessif et une orientation politique biaisée, tandis que ses défenseurs rappellent l’importance d’une information indépendante, dégagée des logiques commerciales.
La polémique autour de France Inter pourrait ainsi relancer un chantier explosif du prochain agenda politique : faut-il transformer en profondeur, voire démanteler, l’audiovisuel public français ?
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