L’affaire France Inter continue de prendre de l’ampleur. Après la suspension du journaliste Thomas Legrand, accusé de propos partisans visant la ministre de la Culture Rachida Dati, l’attention se tourne désormais vers les deux cadres socialistes présents lors de cette conversation. Deux hommes de poids au sein du Parti socialiste : Pierre Jouvet et Luc Broussy.
Une phrase qui déclenche la tempête
Des journalistes du service public et Libération affirment “faire ce qu’il faut” pour m’éliminer de l’élection à Paris. Des propos graves et contraires à la déontologie qui peuvent exposer à des sanctions. Chacun doit désormais prendre ses responsabilités. pic.twitter.com/DCFOUkCJBr
— Rachida Dati ن (@datirachida) September 5, 2025
La polémique est née d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, où l’on entend Thomas Legrand déclarer : « On fait ce qu’il faut pour Dati ». Une remarque prononcée aux côtés de Patrick Cohen, autre journaliste de France Inter, et en présence de responsables socialistes. Ces propos, jugés déontologiquement inacceptables, ont été dénoncés par Rachida Dati et de nombreuses personnalités politiques, relançant le débat sur la neutralité du service public audiovisuel.
Pierre Jouvet, stratège du Parti socialiste
Parmi les participants à cette discussion figure Pierre Jouvet, eurodéputé socialiste et secrétaire général du PS. Proche du premier secrétaire Olivier Faure, il joue un rôle clé dans l’appareil du parti.
Il a notamment été chargé de piloter le « plan dissolution », une stratégie anticipant d’éventuelles élections législatives anticipées. L’objectif : garantir une présence socialiste dans chacune des 577 circonscriptions, marquant une prise de distance avec La France insoumise et l’alliance du Nouveau Front populaire. La présence d’un tel cadre au cœur de cette séquence renforce l’embarras, le plaçant directement au centre des soupçons de connivence politique avec des journalistes du service public.
Luc Broussy, figure institutionnelle du PS
À ses côtés se trouvait Luc Broussy, élu local du Val-d’Oise et président du Conseil national du Parti socialiste. Ce poste lui confère un rôle central : il est chargé de mettre en œuvre les textes d’orientation adoptés lors des Congrès du parti. Personnalité influente au sein du PS, Luc Broussy est également impliqué dans les discussions stratégiques de la gauche, notamment en vue d’une éventuelle participation des socialistes à Matignon ou dans la préparation des prochaines échéances électorales, municipales comme présidentielle.
Une polémique qui fragilise le service public
La présence de ces deux figures socialistes, associée aux propos de Thomas Legrand, alimente les critiques contre France Inter et plus largement l’audiovisuel public. Pour certains responsables politiques, cette vidéo révèle une proximité inacceptable entre journalistes et responsables partisans. Si la direction de France Inter a rapidement sanctionné Thomas Legrand, la polémique ne cesse d’enfler, renforçant les appels à une réflexion sur le rôle, la neutralité et même le financement du service public audiovisuel.
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