À deux jours du vote de confiance qui décidera du sort du gouvernement de François Bayrou, la tension monte chez Les Républicains. Tandis qu’une partie du parti appelle à soutenir le Premier ministre pour éviter la chute de l’exécutif, d’autres haussent le ton contre toute éventualité d’alliance avec la gauche.
Othman Nasrou ferme la porte à tout accord avec la gauche
Devant près de 2 000 militants réunis à Pont-Marly (Yvelines) pour la rentrée politique des Républicains, le secrétaire général du parti, Othman Nasrou, a tenu des propos clairs : « Si la gauche est à Matignon, la droite sera dans l’opposition. » Il a dénoncé une gauche qu’il juge « la plus rétrograde d’Europe » et critiqué la proximité entre le Parti socialiste et La France insoumise. Pour lui, aucun compromis n’est possible : « Il n’y aura pas d’assentiment de notre part. »
Gérard Larcher appelle au sens des responsabilités
À l’inverse, Gérard Larcher, président du Sénat, adopte une position plus conciliante. Dans ses déclarations, il a insisté sur l’importance de la stabilité politique : « Le sujet, ce n’est pas François Bayrou, c’est la France. » Il a plaidé en faveur d’un « contrat entre les forces politiques », à condition d’exclure « les extrêmes et le PS », et a exhorté les parlementaires LR à voter la confiance pour éviter un chaos institutionnel.
Une droite profondément divisée
Cette divergence illustre une fracture qui traverse LR depuis plusieurs années : faut-il rester dans une opposition stricte ou adopter une attitude plus constructive face à l’exécutif, au risque d’apparaître comme un parti d’appoint ? La position de Nasrou séduit la base militante, soucieuse de préserver l’identité de la droite. Celle de Larcher, plus institutionnelle, reflète la crainte d’une instabilité politique prolongée qui pourrait fragiliser davantage le pays.
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Un vote décisif pour François Bayrou
Le Premier ministre François Bayrou, nommé dans un contexte politique déjà fragilisé, sait que ce vote est crucial. En cas d’échec, l’exécutif pourrait être contraint à une nouvelle dissolution de l’Assemblée ou à une recomposition politique inédite. La division des Républicains ajoute une incertitude supplémentaire à un scrutin déjà explosif. Une chose est sûre : ce mardi, chaque voix comptera, et l’avenir du gouvernement pourrait basculer en quelques minutes.
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