La polémique autour de France Inter continue de faire réagir. Ce samedi, sur le plateau de L’Heure des Pros sur CNEWS, l’ancien magistrat et député Georges Fenech a dénoncé l’attitude de certains journalistes du service public.
Une prise de position qui intervient après la diffusion d’une vidéo controversée montrant Thomas Legrand et Patrick Cohen en pleine discussion politique avec des cadres du Parti socialiste, au cours de laquelle des propos jugés déplacés à l’égard de la ministre de la Culture Rachida Dati ont été tenus.
Une instrumentalisation politique pointée du doigt
« Il y a des journalistes qui instrumentalisent le service public à des fins politiques », a affirmé Georges Fenech, déplorant ce qu’il considère comme une dérive préoccupante. Selon lui, le rôle des journalistes du service public devrait rester strictement cantonné à l’information impartiale, et non à la promotion d’intérêts partisans. Cette affaire, révélée par une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, met en cause Thomas Legrand, chroniqueur politique suspendu par France Inter, et Patrick Cohen, figure médiatique également présente lors de l’échange.
Le contexte de la polémique
Dans la séquence incriminée, Thomas Legrand aurait déclaré : « On fait ce qu’il faut pour Dati », en référence à la candidature de Rachida Dati à la mairie de Paris. Une phrase interprétée par beaucoup comme un signe de partialité, voire de volonté de nuire politiquement. Ces propos ont déclenché un tollé, poussant France Inter à suspendre Thomas Legrand dès vendredi soir. Patrick Cohen, également impliqué, n’a pour l’instant pas fait l’objet de sanction officielle, mais son nom reste associé à la controverse.
La réaction de la classe politique
La vidéo a provoqué une série de réactions indignées. Rachida Dati a dénoncé des propos « graves et contraires à la déontologie », tandis que Marine Le Pen a accusé le service public d’être devenu « la succursale du Parti socialiste ». De son côté, Marion Maréchal a évoqué l’existence d’une « mafia politique entre France TV et le PS », et Jean-Luc Mélenchon a jugé la vidéo « consternante », accusant les journalistes de « comploter » en faveur de certains candidats. Dans ce climat explosif, la sortie de Georges Fenech renforce le camp de ceux qui réclament une réflexion profonde sur l’impartialité du service public.
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Une crise de confiance durable ?
Au-delà des sanctions ponctuelles, cette affaire illustre une crise de confiance plus générale entre les Français et leurs médias publics. Entre accusations de proximité avec le pouvoir ou de militantisme politique, Radio France et France Télévisions sont régulièrement au centre de polémiques qui fragilisent leur crédibilité. Pour Georges Fenech, l’enjeu est clair : « On ne peut pas laisser perdurer une confusion entre journalisme et militantisme ». Un rappel à l’ordre qui relance une fois de plus le débat sur le rôle et la neutralité des journalistes financés par l’argent public.
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