La rentrée politique s’annonce particulièrement compliquée pour Emmanuel Macron. À trois jours d’un vote crucial à l’Assemblée nationale, le président de la République enregistre un niveau d’impopularité inédit depuis son élection en 2017.
Plusieurs sondages révèlent un effondrement spectaculaire de sa cote de confiance et une volonté grandissante des Français de voir son mandat s’interrompre prématurément.
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Une confiance au plus bas depuis 2017
D’après une enquête Verian réalisée pour Le Figaro Magazine, seulement 15 % des Français disent aujourd’hui faire confiance au chef de l’État. C’est le plus bas niveau enregistré depuis le début de son premier mandat, et même en dessous des chiffres observés au plus fort de la crise des gilets jaunes. Le Premier ministre François Bayrou, déjà fragilisé à la veille de son vote de confiance à l’Assemblée, n’échappe pas à la tendance : sa cote de confiance atteint seulement 14 %, un record d’impopularité pour un chef de gouvernement. Ces résultats illustrent une crise profonde, tant politique que symbolique, pour un exécutif désormais largement contesté.
Une majorité de Français réclame sa démission
Le climat de défiance s’accompagne d’une volonté claire de changement. Selon un sondage Odoxa-Backbone, 64 % des Français souhaitent la démission d’Emmanuel Macron et l’organisation d’une présidentielle anticipée, plutôt que la nomination d’un nouveau Premier ministre.
Cette lassitude ne se limite pas au poste présidentiel : 56 % des personnes interrogées réclament aussi une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue d’élections législatives anticipées, espérant ainsi débloquer une situation politique marquée par une majorité relative difficilement gouvernable.
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Un président contesté jusque dans son propre camp
La perte de confiance ne touche pas seulement les opposants traditionnels d’Emmanuel Macron. Parmi ses électeurs du premier tour de l’élection présidentielle de 2022, seuls 45 % continuent de lui accorder leur soutien, soit une chute de 14 points en un mois, selon un sondage Elabe pour Les Échos. Ce chiffre marque un record de défiance interne depuis le début de son mandat.
Macron exclut toute démission
Malgré cette contestation massive, Emmanuel Macron a tenu à clarifier sa position. Dans un entretien exclusif accordé au JDNews la semaine dernière, le président a affirmé qu’il n’était « pas question » de démissionner et qu’il comptait « présider jusqu’au dernier quart d’heure » de son mandat. Un message qui vise à rassurer son camp et à montrer sa détermination, alors même que la pression de l’opinion publique ne cesse de croître et que les appels à sa démission se multiplient dans les rangs de l’opposition.
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Des sondages au timing politique sensible
Ces enquêtes, réalisées entre le 31 août et le 4 septembre auprès d’échantillons représentatifs de la population française, tombent à un moment stratégique. Elles interviennent à seulement quelques jours du vote de confiance demandé par François Bayrou à l’Assemblée nationale, un rendez-vous décisif pour la survie du gouvernement. Le risque de voir la motion rejetée fragiliserait encore davantage l’exécutif et pourrait accélérer l’entrée dans une crise institutionnelle majeure.
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Une crise politique qui s’installe
Entre une impopularité record, une majorité relative difficile à maintenir et une contestation sociale qui ne faiblit pas, Emmanuel Macron affronte l’une des périodes les plus délicates de sa présidence. Si le président écarte toute idée de démission, la pression populaire et politique laisse planer un climat d’incertitude sur l’avenir immédiat de l’exécutif. Pour beaucoup de Français, la solution passe par un retour aux urnes, que ce soit pour la présidentielle ou pour les législatives.
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