Alors que la chute de François Bayrou à Matignon semble désormais inéluctable, le Rassemblement national hausse le ton. Ce vendredi, sur TF1, Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe RN à l’Assemblée nationale, a assuré que son parti censurerait tout gouvernement qui poursuivrait « la même politique » que celle menée par Emmanuel Macron ou son Premier ministre.
Une mise en garde claire, qui place le RN dans une posture d’opposition frontale à l’approche du vote de confiance de lundi.
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Une opposition sans nuance
« Tout gouvernement qui continue la politique de M. Macron ou celle de M. Bayrou, c’est la même, ou celle de M. Faure parce qu’elle y ressemblera beaucoup, sera censuré par le Rassemblement national », a affirmé Jean-Philippe Tanguy. Une déclaration qui illustre la volonté du parti de Marine Le Pen de ne pas accorder le moindre répit à un futur exécutif qui s’inscrirait dans la continuité actuelle.
Pour le RN, l’objectif est limpide : provoquer une dissolution de l’Assemblée nationale afin de rebattre les cartes et imposer une alternative politique. Jean-Philippe Tanguy l’a d’ailleurs explicitement rappelé : il s’agit pour son camp « d’obtenir une dissolution pour que nous puissions changer la politique ».
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Le parti socialiste en embuscade
Ces propos interviennent alors que le Parti socialiste, emmené par Olivier Faure, nourrit l’espoir d’accéder à Matignon après le départ probable de François Bayrou. Une perspective renforcée par deux éléments politiques majeurs : d’un côté, les assurances de Laurent Wauquiez (LR), qui a laissé entendre qu’il ne censurerait pas a priori un gouvernement socialiste ; de l’autre, le souhait d’Emmanuel Macron que les forces de son « socle commun » – Renaissance, MoDem, Horizons et une partie de LR – puissent trouver un terrain d’entente avec le PS.
Mais cette hypothèse d’un gouvernement socialiste soutenu par une partie de la majorité présidentielle se heurte à l’opposition frontale du RN, qui l’assimile à une prolongation de la politique macroniste.
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Un climat parlementaire explosif
Le vote de confiance prévu lundi à l’Assemblée s’annonce donc comme un moment de vérité. Les chances de survie politique de François Bayrou apparaissent infimes, tant les critiques se multiplient de toutes parts sur sa gestion de la dette publique et ses choix économiques. Le Rassemblement national entend profiter de cette séquence pour rappeler son intransigeance et son ambition : incarner la principale force d’opposition et capitaliser sur le mécontentement croissant dans le pays. Dans ce contexte, le risque d’instabilité politique est élevé. Même en cas de nomination d’un nouveau Premier ministre, le spectre d’une censure rapide plane, alimentant la possibilité d’un retour devant les urnes.
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En bref
À la veille d’un vote de confiance décisif, le Rassemblement national a prévenu qu’il censurerait tout futur gouvernement qui s’inscrirait dans la continuité de la politique menée par Emmanuel Macron et François Bayrou. Une menace qui complique encore davantage les calculs politiques autour de Matignon et qui confirme la volonté du RN de pousser vers une dissolution de l’Assemblée nationale. Plus que jamais, la scène politique française s’apprête à entrer dans une zone de turbulences.
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