À quelques jours d’un vote de confiance qui pourrait lui coûter sa place à Matignon, François Bayrou a tenu à clarifier – ou plutôt à nuancer – ses intentions pour la suite de sa carrière politique.
Invité ce vendredi sur RTL, le Premier ministre a assuré que la présidentielle de 2027 n’était « pas dans son objectif aujourd’hui », tout en concédant qu’il serait imprudent d’écarter totalement l’hypothèse d’une candidature.
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Une déclaration entre fermeté et ambiguïté
Alors que son gouvernement est fragilisé et que son avenir à Matignon paraît incertain, François Bayrou a tenu à couper court à certaines spéculations. « Ce n’est pas dans mon objectif aujourd’hui », a-t-il affirmé au sujet d’une éventuelle candidature à l’élection présidentielle. Mais, dans le même souffle, il a reconnu que « c’est toujours possible », entretenant ainsi un flou qui nourrit inévitablement les commentaires. Cette posture d’équilibriste n’est pas nouvelle pour l’ancien ministre, habitué à jouer sur plusieurs registres politiques. Déjà candidat en 2002, 2007 et 2012, François Bayrou connaît bien les ressorts de la présidentielle. Sa déclaration ressemble à une manière de ne pas fermer la porte trop tôt, tout en se concentrant officiellement sur son rôle actuel.
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Le risque politique assumé du vote de confiance
L’entretien radiophonique s’est déroulé alors que le Premier ministre se prépare à une semaine cruciale. Lundi 8 septembre, il sollicitera la confiance du Parlement sur la question de la dette publique. Une décision inédite qui pourrait déboucher sur une chute du gouvernement. « Je ne fais pas ça pour obtenir quelque chose qui serait une manière de préparer un autre acte », a insisté François Bayrou, précisant qu’il prenait ce risque par sens des responsabilités. « C’est tellement important que je n’hésite pas à mettre en jeu les responsabilités qui sont les miennes », a-t-il ajouté.
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une sortie de Matignon presque actée
Même s’il refuse d’anticiper officiellement sa succession, François Bayrou ne se fait guère d’illusions sur l’issue du vote. Il reconnaît que la probabilité de quitter Matignon est forte, tout en soulignant qu’il continuera à « servir son pays ». Interrogé sur le nom de son éventuel successeur, il a éludé : « Si j’avais une réponse à la question, je me garderais bien de vous le dire. Je pense que c’est extrêmement difficile. »
Il a toutefois précisé qu’en cas de départ, il prendrait le temps d’expédier les affaires courantes avant de regagner son bureau de maire à Pau. « Il n’y a jamais d’interruption du gouvernement en France », a-t-il rappelé, réaffirmant sa volonté de rester mobilisé jusqu’au bout.
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Une équation politique encore floue pour 2027
Cette déclaration laisse ouverte une perspective : celle d’un possible retour dans l’arène présidentielle. Même si François Bayrou assure que ce n’est pas sa priorité, le simple fait d’admettre que « c’est toujours possible » maintient son nom dans la liste des personnalités susceptibles de briguer l’Élysée. À l’heure où les grandes manœuvres pour 2027 commencent à se dessiner, cette ambiguïté pourrait être un moyen pour lui de conserver une influence et de rester dans le jeu politique, même en cas d’échec immédiat à Matignon.
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En bref
En balayant d’un revers de main l’idée d’une candidature tout en refusant de l’écarter totalement, François Bayrou joue une carte subtile : celle d’un responsable politique concentré sur ses fonctions actuelles, mais toujours prêt à se relancer le moment venu. Une stratégie qui lui permet de ne pas disparaître du radar à l’approche d’une échéance présidentielle déjà dans toutes les têtes.
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