Alors que les violences urbaines continuent de secouer régulièrement la France, le gouvernement de François Bayrou prépare une mesure qui pourrait bien faire débat : l’instauration d’une surprime d’assurance destinée à financer un fonds de réassurance pour couvrir les dégâts liés aux émeutes.
Révélée par Les Échos, cette idée figure dans les pistes de travail du prochain budget et pourrait marquer un tournant dans la manière dont l’État et les assureurs se partagent la prise en charge de ces sinistres.
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Un mécanisme inspiré des catastrophes naturelles
Le projet s’inspire du régime déjà existant pour les catastrophes naturelles. Concrètement, la surprime rendrait obligatoire la couverture du risque émeutes par les assureurs, qui devraient alors intégrer ce volet dans leurs contrats. Le dispositif prévoit la création d’un fonds de réassurance soutenu par une garantie de l’État. Ce fonds interviendrait dès le premier euro de dégâts, comme l’exigeaient les assureurs, et couvrirait jusqu’à 775 millions d’euros par an. L’objectif affiché est double : assurer une meilleure indemnisation des victimes et instaurer une solidarité entre territoires, certains étant beaucoup plus exposés que d’autres aux violences urbaines.
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Un partage des coûts précis entre assureurs et fonds
Selon les informations dévoilées, la répartition des charges financières dépendrait d’un indicateur clé de l’assurance : le rapport sinistres sur primes (S/P). Plus ce ratio est élevé, plus les sinistres indemnisés pèsent par rapport aux primes collectées.
Ainsi, le projet prévoit :
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Une prise en charge à 20 % par le fonds et 80 % par les assureurs lorsque le ratio est inférieur à 90 %.
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Une prise en charge inversée (80 % par le fonds et 20 % par les assureurs) lorsque ce ratio se situe entre 90 % et 180 %.
Au-delà de ces seuils, la Caisse Centrale de Réassurance (CCR), réassureur public bénéficiant d’une garantie illimitée de l’État, pourrait intervenir, notamment si plus de 90 % de ses réserves venaient à être consommées.
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Une mesure loin de faire l’unanimité
Imposer à l’ensemble des assurés une surprime de 5 % sur leur contrat d’assurance pour alimenter un fonds d’indemnisation des destructions commises lors des émeutes est un scandale absolu !
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) September 4, 2025
Ce gouvernement n’a décidément plus aucune limite à la provocation et au mépris à l’égard… https://t.co/c44XDhdunr
Même si le projet n’en est qu’au stade de réflexion et attend l’aval de Bercy, il fait déjà beaucoup parler. La perspective d’une surprime d’assurance obligatoire suscite des critiques, certains y voyant une charge supplémentaire pour les Français, déjà confrontés à des primes d’assurance en hausse constante. Pour les assureurs, ce mécanisme présente néanmoins l’avantage d’apporter une visibilité et une sécurité financière face à des événements dont le coût peut être considérable. Les dernières grandes vagues d’émeutes en France ont en effet engendré plusieurs centaines de millions d’euros de dégâts, mettant sous pression l’ensemble du secteur.
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Un enjeu budgétaire et politique majeur
Le gouvernement Bayrou cherche à inscrire cette mesure dans un contexte budgétaire tendu, alors que la dette publique et les dépenses sociales occupent une place centrale dans le débat politique. En cas de chute du gouvernement, l’idée pourrait toutefois rester sur la table, tant elle est perçue comme un outil durable de gestion des risques collectifs. Pour l’exécutif, il s’agit également d’envoyer un signal politique : celui d’une volonté de trouver une réponse pérenne au problème récurrent des violences urbaines, qui fragilisent la cohésion sociale et coûtent cher à la collectivité.
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En bref
L’instauration d’une surprime d’assurance pour couvrir les dégâts des émeutes marque une tentative du gouvernement d’encadrer et de mieux répartir la prise en charge des sinistres. Inspirée du modèle des catastrophes naturelles, cette mesure suscite déjà des débats passionnés entre ceux qui y voient une solution de solidarité et ceux qui redoutent une nouvelle ponction sur le portefeuille des Français. Quoi qu’il en soit, elle illustre la volonté des pouvoirs publics d’anticiper un phénomène qui, loin de disparaître, tend au contraire à s’intensifier.
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