À quelques jours du vote de confiance décisif pour François Bayrou, la position des Républicains (LR) vient rebattre les cartes. Ce jeudi, leur chef de file à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, a affirmé que son parti ne censurerait « ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN », au nom de la stabilité du pays.
Une déclaration qui tranche dans un climat politique déjà électrique.
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Une ligne fixée depuis l’été 2024
Invité sur BFMTV, le député de Haute-Loire a martelé que LR ne voulait pas être responsable d’un chaos institutionnel : « Nous ne faisons pas partie de ceux qui font tomber des gouvernements, tout simplement parce que je pense que l’instabilité est catastrophique pour le pays ». Selon son entourage, cette ligne avait été arrêtée dès l’été 2024, après la dissolution, avec une règle claire : « aucune censure d’office, sauf s’il y a des ministres issus de La France insoumise (LFI) ». Toutefois, les Républicains se réservent le droit de réagir « en fonction de la politique qui est menée ».
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Le RN, désormais « dans l’arc républicain » selon Wauquiez
Dans cette prise de position, Laurent Wauquiez reprend des propos déjà tenus par Nicolas Sarkozy dans Le Figaro. Comme l’ancien président, il estime que le Rassemblement national « fait partie de l’arc républicain ». Une déclaration qui risque d’alimenter les débats, tant ce positionnement sur le RN reste sensible à droite. Il a néanmoins reproché au parti de Marine Le Pen de ne pas vouloir « réguler l’assistanat », marquant une limite à un rapprochement idéologique trop marqué.
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Une confiance à Bayrou sous conditions
Interrogé sur le vote de confiance prévu lundi, Laurent Wauquiez a reconnu que « un grand nombre » de députés LR ne voteront pas la confiance à François Bayrou. Lui-même a affirmé qu’il la voterait « sans enthousiasme, mais par esprit de responsabilité ». Il n’a pas caché sa déception vis-à-vis du Premier ministre, l’accusant de ne pas avoir respecté un engagement pris devant LR concernant la suppression de deux jours fériés. « Il avait donné son accord lors d’une réunion avec la direction de LR mardi à Matignon », a-t-il déclaré, appelant à une clarification rapide.
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Une stratégie pour se démarquer
En affichant cette ligne, Laurent Wauquiez cherche à placer LR dans une position singulière : celle d’un parti attaché à la stabilité institutionnelle, mais prêt à peser sur les décisions politiques. La volonté de ne pas « censurer par principe » illustre un positionnement d’arbitre dans une Assemblée fragmentée. Cette stratégie pourrait toutefois diviser en interne, certains élus LR refusant catégoriquement toute forme de tolérance vis-à-vis d’un gouvernement socialiste ou du Rassemblement national.
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En résumé
Alors que le gouvernement Bayrou est menacé de tomber lundi, Laurent Wauquiez a réaffirmé que LR ne censurerait pas par principe un gouvernement PS ou RN, sauf en cas de ministres LFI. S’il votera lui-même la confiance « sans enthousiasme », une partie de ses troupes devrait s’y opposer. Une ligne de crête délicate pour un parti qui veut peser sans apparaître comme fauteur d’instabilité.
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