Les tensions à gauche s’affichent désormais au grand jour. Invité de RTL ce jeudi, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a révélé n’avoir plus échangé directement avec Jean-Luc Mélenchon depuis deux ans. Une rupture consommée depuis l’été 2023 et l’affaire Nahel, qui illustre la fracture persistante entre le PS et La France insoumise.
Une rupture scellée après l’affaire Nahel
Selon Olivier Faure, le dernier contact remonte à l’été 2023, au moment des émeutes qui avaient suivi la mort du jeune Nahel. À l’époque, Jean-Luc Mélenchon avait refusé d’appeler au retour au calme, privilégiant la demande de justice. « Je lui avais répondu : je veux bien la justice parce qu’il n’y a pas de paix durable sans justice, mais il faut d’abord le calme », a raconté le patron du PS. Une divergence majeure, qui a marqué un tournant. « Il n’est pas tendre », a ajouté Olivier Faure, soulignant une relation de plus en plus glaciale avec le leader insoumis.
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Une rivalité entretenue par Mélenchon
De son côté, Jean-Luc Mélenchon n’a jamais ménagé ses critiques envers son allié réticent. En février dernier, dans une interview à 20 Minutes, il avait qualifié Olivier Faure de « pas fiable », au même titre que François Hollande. Des propos qui traduisent la défiance persistante entre les deux figures de la gauche.
Des désaccords mais aussi des terrains d’entente possibles
Malgré ces tensions, Olivier Faure veut croire que des convergences restent possibles si la gauche venait à gouverner. « Je discute avec tout le monde et je n’imagine pas un seul instant que le groupe insoumis refuse de voter la taxe Zucman », a-t-il assuré. Il cite également des mesures sociales comme le soutien aux familles monoparentales : « Je n’imagine pas qu’ils refusent un budget qui permette à une maman seule de gagner 1.900 euros par mois. » Ces déclarations traduisent une volonté de maintenir des passerelles, même si la relation personnelle entre les deux hommes semble brisée.
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Un vote de confiance déjà tranché
Interrogé sur le vote de confiance au gouvernement Bayrou, prévu lundi à l’Assemblée, Olivier Faure a été catégorique : « La messe est dite, notre décision est irrévocable. » Le PS a déjà annoncé qu’il voterait contre, malgré l’invitation à Matignon ce jeudi. « Nous irons par politesse républicaine », a expliqué Faure, laissant entendre que cette courtoisie contraste fortement avec la rudesse des échanges entre socialistes et insoumis.
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En résumé
En révélant qu’il n’a pas parlé à Jean-Luc Mélenchon depuis deux ans, Olivier Faure met en lumière la fracture profonde entre le PS et LFI. Une rupture née de l’affaire Nahel, aggravée par les divergences stratégiques et les attaques personnelles. Si des convergences programmatique demeurent possibles, notamment sur la fiscalité et les politiques sociales, la défiance reste telle que la gauche apparaît plus divisée que jamais à l’approche du vote de confiance qui pourrait faire tomber le gouvernement Bayrou.
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