Aux États-Unis, la question des vaccins devient un terrain d’affrontement politique majeur. Alors que la Floride, dirigée par les républicains, annonce vouloir supprimer toutes les obligations vaccinales, y compris pour les enfants scolarisés, la Californie et deux autres États démocrates ont répliqué en lançant une « alliance sanitaire » destinée à défendre la science et les recommandations médicales.
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La Floride tourne le dos à la vaccination obligatoire
Mercredi, le directeur de la santé de Floride, Joseph Ladapo, a affirmé que son État allait mettre fin à « toutes les obligations vaccinales, sans exception ». S’exprimant devant des parents et des enseignants, il a comparé ces obligations à de « l’esclavage », déclenchant de vifs applaudissements. « Qui suis-je pour vous dire ce que vous devez mettre dans votre corps ? Qui suis-je pour vous dire ce que votre enfant doit mettre dans son corps ? », a-t-il lancé, affirmant que « le corps est un don de Dieu ». Si la mesure était appliquée, la Floride deviendrait le premier État américain à supprimer toute vaccination obligatoire, remettant en cause un socle de santé publique vieux de plusieurs décennies.
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Des experts inquiets pour la santé des enfants
Cette annonce suscite une vive inquiétude dans la communauté scientifique. Les programmes vaccinaux sont en effet à l’origine de l’éradication ou du contrôle de maladies graves comme la polio, la rougeole, la rubéole ou l’hépatite B.
Pour Amesh Adalja, expert en maladies infectieuses à l’université Johns Hopkins, cette décision est « une capitulation servile devant le mouvement nihiliste antivaccins ». De son côté, l’épidémiologiste Syra Madad prévient : « Les vaccins sont sûrs, efficaces et sauvent des vies. Supprimer la vaccination obligatoire à l’école revient à mettre en danger les enfants et des millions d’autres personnes. » L’annonce intervient alors que les États-Unis ont connu en 2025 leur pire épidémie de rougeole depuis plus de trente ans, soulignant les risques d’un recul de la couverture vaccinale.
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La riposte démocrate : une « alliance sanitaire »
Face à cette offensive conservatrice, la Californie, l’Oregon et l’État de Washington ont annoncé la création d’une « alliance sanitaire ». Leur objectif : fournir à leurs habitants des recommandations médicales fiables, validées par des experts indépendants, et contrer la diffusion de messages politiques jugés dangereux pour la santé publique. Dans un communiqué commun, les gouverneurs démocrates ont affirmé vouloir « répondre à la politisation de la science », dans un contexte marqué par le limogeage de Susan Monarez, ex-directrice de la principale agence sanitaire fédérale.
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Un climat politique explosif
Cette confrontation s’inscrit dans un bras de fer plus large entre la Maison-Blanche, dirigée par Donald Trump, et les États démocrates. Le ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr., nommé par le président, est au cœur de la polémique : plus d’un millier d’employés actuels et anciens du ministère de la Santé ont signé une lettre réclamant sa démission, l’accusant de « mettre en danger » la population par sa gestion des politiques vaccinales. Le clivage entre États républicains et démocrates révèle deux visions diamétralement opposées de la santé publique : l’une misant sur la liberté individuelle avant tout, l’autre insistant sur la responsabilité collective et la protection de la population.
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En résumé
La décision de la Floride de supprimer l’obligation vaccinale, inédite aux États-Unis, ouvre une nouvelle fracture dans le pays. Face à elle, la Californie, l’Oregon et le Washington tentent de défendre un modèle basé sur la science et la prévention. Entre convictions politiques, enjeux sanitaires et pressions idéologiques, cette bataille autour des vaccins illustre la polarisation extrême de la société américaine, où même la santé publique devient un terrain de guerre politique.
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