Alors que la perspective d’un vote de confiance se rapproche, les tensions s’aiguisent entre les différentes forces politiques. Ce jeudi, le ministre de l’Intérieur et président des Républicains, Bruno Retailleau, a rejeté avec fermeté l’idée d’un gouvernement socialiste, pourtant évoquée par Emmanuel Macron comme une ouverture possible.
Bruno Retailleau catégorique : pas d’accord avec le PS
En appelant sa coalition à « s’ouvrir à la gauche », Emmanuel Macron a provoqué une réponse immédiate de la droite. Sur le réseau X, Bruno Retailleau a affiché une ligne de fermeté : « La droite refusera toujours la politique du pire, pour la stabilité du pays. Si LR a accepté d’entrer au gouvernement, c’est justement pour empêcher la gauche d’accéder au pouvoir. » Le patron des Républicains a ajouté qu’un « gouvernement socialiste » mènerait, selon lui, « une politique contraire aux intérêts de la France ». Et de conclure : « Le devoir de la droite serait de l’empêcher. »
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Olivier Faure ouvre la porte, Retailleau la referme
La droite refusera toujours la politique du pire, pour la stabilité du pays.
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) September 4, 2025
Mais il n’est pas question de cautionner la pire des politiques.
Si LR a accepté d’entrer au gouvernement, c’est justement pour empêcher la gauche d’accéder au pouvoir.
Il ne peut pas y avoir de…
Ces déclarations répondent directement au Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, qui s’était dit récemment « à disposition d’Emmanuel Macron » pour discuter des conditions d’une éventuelle entrée de la gauche au gouvernement. En refusant d’avance tout soutien à cette hypothèse, Bruno Retailleau marque une ligne rouge claire : aucune coalition possible avec le Parti socialiste.
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Une ligne qui contraste avec Laurent Wauquiez
La fermeté de Retailleau diffère toutefois du ton plus mesuré adopté par Laurent Wauquiez. Invité de RMC, le chef des députés LR a indiqué que son parti ne censurerait « ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN » afin d’éviter « une instabilité catastrophique ». Selon son entourage, Wauquiez s’était fixé cette ligne dès l’été 2024, après la dissolution, en précisant qu’il ne censurerait « d’office aucun gouvernement, sauf s’il y a des ministres LFI ».
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Gérard Larcher lui aussi hostile à un accord avec le PS
Dans les rangs des Républicains, Laurent Wauquiez semble toutefois bien isolé. Gérard Larcher, président du Sénat, a lui aussi rejeté l’idée d’un rapprochement avec les socialistes : « Non, on ne peut pas avoir d’accord de gouvernement avec le PS », a-t-il affirmé dans un entretien au Parisien.
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En résumé
À quelques jours d’un vote décisif, la droite affiche ses fractures internes. Tandis que Bruno Retailleau exclut toute alliance avec les socialistes et réaffirme une ligne dure, Laurent Wauquiez adopte une posture de retenue, refusant de censurer un éventuel gouvernement PS. Reste à savoir quelle orientation s’imposera réellement au sein des Républicains dans ce climat de fortes incertitudes politiques.
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