Culture

Une « dissolution ultrarapide » : Marine Le Pen et Jordan Bardella exigent une dissolution immédiate

02 septembre 2025 - 15 : 01
par Clémence À l’Assemblée nationale, le vote de confiance du gouvernement relance les tensions. Marine Le Pen et Jordan Bardella exigent une dissolution immédiate de l’Assemblée.

Un gouvernement sur la sellette

La rentrée politique 2025 s’annonçait déjà houleuse, mais le vote de confiance prévu à l’Assemblée nationale est en train de transformer l’équation en véritable bras de fer institutionnel. Le nouveau gouvernement, fragilisé par une impopularité record du couple exécutif formé par Emmanuel Macron et François Bayrou, joue gros lors de ce scrutin.

Une « dissolution ultrarapide » : Marine Le Pen et Jordan Bardella exigent une dissolution immédiate

Pour ses opposants, c’est l’occasion rêvée de mettre en difficulté un exécutif déjà contesté. Et parmi eux, le Rassemblement national frappe fort : Marine Le Pen et Jordan Bardella réclament une dissolution rapide de l’Assemblée nationale, convaincus qu’un retour aux urnes pourrait rebattre les cartes du pouvoir.

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Marine Le Pen hausse le ton

Depuis plusieurs semaines, Marine Le Pen multiplie les critiques à l’égard d’Emmanuel Macron et de son Premier ministre François Bayrou. Elle estime que le président est désormais incapable de gouverner efficacement et que le pays s’enfonce dans un climat de blocage politique et social. À la veille du vote de confiance, la présidente du groupe RN à l’Assemblée a redoublé de fermeté.

Pour elle, la dissolution est « inévitable » et doit se produire « le plus rapidement possible » afin de donner aux Français la parole et de sortir de l’impasse actuelle. Une position qui s’inscrit dans la stratégie globale du RN : se présenter comme l’alternative crédible face à un exécutif affaibli, en mettant en avant sa volonté de respecter le verdict des urnes.

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Jordan Bardella sur la même ligne

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a lui aussi pris la parole pour appuyer la demande de dissolution. Plus offensif encore, il accuse l’exécutif d’« accrocher désespérément au pouvoir » malgré une défiance massive des Français. Pour Bardella, le scrutin de confiance n’est qu’un « théâtre inutile » puisque, selon lui, le gouvernement ne dispose plus de la légitimité nécessaire. En exigeant un retour rapide aux urnes, il espère capitaliser sur la dynamique électorale favorable à son parti lors des dernières européennes et sondages nationaux.

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Une Assemblée nationale sous tension

La situation actuelle illustre le blocage institutionnel qui mine la vie politique française depuis plusieurs mois. La dissolution de l’Assemblée en 2024 n’a pas permis de dégager une majorité claire, plongeant le pays dans une instabilité chronique. Aujourd’hui, la perspective d’un nouveau scrutin apparaît comme une solution autant que comme un risque. D’un côté, elle pourrait clarifier le rapport de force politique ; de l’autre, elle risque de renforcer encore les fractures déjà béantes entre les différents camps.

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L’exécutif joue la carte de la stabilité

Face aux appels répétés du RN, le gouvernement tente de montrer sa sérénité. François Bayrou insiste sur la nécessité de « stabilité » pour affronter les crises sociales et économiques qui secouent la France. Quant à Emmanuel Macron, il refuse catégoriquement pour l’instant l’hypothèse d’une démission ou d’une dissolution immédiate, arguant qu’il reste le garant de la continuité républicaine. Mais cette défense de principe peine à convaincre, alors que sondages et mobilisations sociales traduisent une défiance croissante.

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Une opposition élargie au-delà du RN

Le RN n’est pas seul à réclamer un nouveau cycle électoral. À gauche, Jean-Luc Mélenchon plaide ouvertement pour la destitution d’Emmanuel Macron, tandis que d’autres figures de La France insoumise ou du Parti socialiste parlent d’un « pouvoir en fin de course ». Du côté de la droite traditionnelle, des personnalités comme Jean-François Copé ou David Lisnard estiment également qu’un retour aux urnes serait la seule solution pour redonner une légitimité démocratique aux institutions. Dans ce contexte, la demande de dissolution formulée par Marine Le Pen et Jordan Bardella s’inscrit dans un mouvement plus large de contestation.

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Quels scénarios possibles ?

Le vote de confiance représente une étape cruciale. Si le gouvernement l’emporte, même de justesse, il pourra continuer son action, mais dans un climat politique fragilisé. En revanche, en cas d’échec, la pression pour une dissolution ou une démission deviendrait quasiment irrésistible.

Trois scénarios se dessinent :

  • Le gouvernement obtient la confiance et tente de poursuivre malgré une légitimité affaiblie.

  • Il échoue et Emmanuel Macron choisit la dissolution de l’Assemblée pour relancer le processus démocratique.

  • La crise se prolonge avec des appels croissants à une démission présidentielle, ce qui ouvrirait une page institutionnelle inédite.

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En résumé

Alors que le gouvernement s’apprête à affronter un vote de confiance décisif, Marine Le Pen et Jordan Bardella mettent la pression en exigeant une dissolution rapide de l’Assemblée nationale. Pour eux, seul un retour aux urnes peut résoudre l’impasse actuelle et redonner une légitimité aux institutions. Face à un exécutif affaibli et à une opposition déterminée, la rentrée politique française s’annonce explosive. Quoi qu’il arrive lors du scrutin, l’avenir d’Emmanuel Macron et de François Bayrou semble désormais suspendu à un fil.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.