Une rentrée sous tension
La rentrée politique 2025 s’annonce explosive. Alors que le gouvernement dirigé par François Bayrou doit affronter un vote de confiance le 8 septembre à l’Assemblée nationale, les regards se tournent vers l’issue de ce scrutin décisif. L’exécutif, déjà fragilisé par une impopularité record et une majorité relative, joue une partie de sa survie politique.
De nombreux observateurs s’accordent à dire qu’en cas d’échec, il ne restera qu’une option au président Emmanuel Macron : la dissolution de l’Assemblée nationale.
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Un gouvernement déjà fragilisé
Depuis plusieurs mois, l’exécutif peine à imposer sa ligne. Les réformes sociales et économiques suscitent une contestation massive dans la rue, tandis que les oppositions de droite comme de gauche appellent ouvertement à un changement radical.
Le duo Macron–Bayrou, au pouvoir depuis la chute du gouvernement Barnier, n’a jamais trouvé l’élan nécessaire pour rassembler. Les sondages récents sont sans appel : moins d’un Français sur cinq se déclare satisfait de l’action de l’exécutif, un score historiquement bas sous la Ve République.
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Un vote crucial le 8 septembre
Le vote de confiance prévu le 8 septembre sera l’occasion pour le gouvernement de tester sa légitimité. Obtenir une majorité à l’Assemblée semble toutefois incertain. Les rangs de la majorité présidentielle sont trop étroits pour garantir une victoire sans le soutien de certains députés indépendants ou modérés. En cas d’échec, la situation deviendrait intenable. Le gouvernement perdrait toute crédibilité, et Emmanuel Macron serait contraint de prendre une décision radicale.
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La dissolution, ultime recours
Plusieurs responsables politiques l’affirment déjà : « après le 8 septembre, il n’y aura pas d’autre solution que la dissolution ». Concrètement, cela signifierait un retour aux urnes pour élire une nouvelle Assemblée nationale. Cette perspective suscite autant d’inquiétude que d’espoir. Pour certains, elle offrirait une opportunité de clarifier le paysage politique et de redonner la parole aux Français. Pour d’autres, elle risquerait de plonger le pays dans une instabilité encore plus grande, alors que la crise sociale et économique n’a jamais été aussi forte.
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Les oppositions à l’affût
Les partis d’opposition voient dans ce vote une occasion unique de faire vaciller le pouvoir. Marine Le Pen et Jordan Bardella réclament déjà une dissolution rapide, convaincus que le Rassemblement national pourrait tirer profit d’un retour aux urnes. À gauche, Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis rappellent régulièrement qu’Emmanuel Macron « n’a plus aucune légitimité » et appellent à la destitution. Le Parti socialiste et les écologistes, eux, se préparent également à un éventuel scrutin anticipé, espérant capitaliser sur l’impopularité du gouvernement actuel.
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Une Assemblée déjà ingouvernable
Depuis la dissolution de 2024, l’Assemblée nationale est marquée par une fragmentation extrême. Aucun camp n’a réussi à dégager une majorité stable, et les compromis se révèlent difficiles à trouver. Le blocage institutionnel a ralenti l’adoption de nombreuses réformes, accentuant le sentiment de paralysie du pays. Dans ce contexte, une nouvelle dissolution pourrait apparaître comme une solution de sortie, mais elle n’offre aucune garantie : les rapports de force politiques pourraient rester similaires, voire accentuer les clivages.
Le risque politique pour Emmanuel Macron
Pour le président, le pari est risqué. Dissoudre l’Assemblée, c’est accepter le risque de voir émerger une majorité hostile, voire un gouvernement dirigé par ses adversaires. Mais refuser de le faire après un échec au vote de confiance serait perçu comme un aveu d’impuissance. Coincé entre ces deux options, Emmanuel Macron joue peut-être la dernière carte de son mandat. Sa capacité à rebondir dépendra en grande partie du résultat du 8 septembre et de la manière dont il parviendra à en tirer les conséquences.
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En résumé
Le vote de confiance du 8 septembre pourrait bien être un tournant majeur du quinquennat. Si le gouvernement Bayrou échoue à rallier une majorité, la dissolution de l’Assemblée nationale apparaîtra comme l’unique solution pour sortir du blocage politique. Entre pressions de l’opposition, mécontentement populaire et impopularité record, Emmanuel Macron aborde ce rendez-vous avec une marge de manœuvre extrêmement réduite. Quoi qu’il arrive, la rentrée politique française s’annonce plus incertaine que jamais.
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