Une proposition qui avait enflammé le débat
Au cœur de l’été, François Bayrou avait jeté un pavé dans la mare en évoquant la possible suppression de deux jours fériés en France. L’objectif affiché : relancer la croissance et améliorer la compétitivité du pays en augmentant le nombre de journées travaillées. Mais très vite, la proposition avait suscité un tollé, à gauche comme à droite, ainsi que dans l’opinion publique.
Pour beaucoup, toucher aux jours fériés relevait presque du sacrilège national, tant ils font partie du patrimoine culturel et social français. Entre colère syndicale, inquiétude des salariés et scepticisme politique, l’idée semblait difficilement tenable.
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Les Républicains affirment que Bayrou recule
Selon des sources issues de Les Républicains, le Premier ministre serait désormais prêt à renoncer à ce projet. La pression politique, combinée au rejet massif de l’opinion, aurait poussé François Bayrou à revoir sa copie. Un responsable LR explique : « Le gouvernement a compris que ce sujet était explosif et qu’il risquait d’alimenter encore davantage la contestation. François Bayrou n’a pas les moyens de se mettre toute la France à dos sur un dossier aussi symbolique ».
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Pourquoi cette idée avait été avancée
À l’origine, la suppression de deux jours fériés devait permettre de booster la productivité et d’apporter un coup de pouce aux finances publiques. En travaillant davantage, le gouvernement espérait dégager plusieurs milliards d’euros supplémentaires pour financer les services publics et réduire la dette. Cette idée n’était pas nouvelle : déjà sous Nicolas Sarkozy, puis sous François Hollande, la question de rallonger le temps de travail en rognant sur les jours chômés avait été évoquée. Mais jamais aucun exécutif n’avait osé franchir le pas, redoutant l’impopularité d’une telle mesure.
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Un rejet quasi unanime
La proposition de Bayrou a eu un mérite : celui de créer une rare unanimité. Les syndicats de salariés l’ont immédiatement qualifiée d’« attaque contre les acquis sociaux ». Les partis de gauche y ont vu une remise en cause du droit au repos, tandis que même à droite, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer une mesure « injuste » qui pèserait surtout sur les classes populaires. Dans l’opinion publique, les sondages ont confirmé cette opposition massive. Plus de 80 % des Français se sont dits défavorables à la suppression des jours fériés, considérant qu’il s’agissait d’un symbole fort du rythme de vie national.
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Bayrou face à la contestation
Déjà fragilisé par une popularité en berne et par la défiance croissante des députés à l’Assemblée, François Bayrou ne pouvait se permettre un nouveau front social. Le Premier ministre semble donc prêt à abandonner discrètement cette piste, pour éviter que le sujet ne devienne un catalyseur de la colère. Selon plusieurs observateurs, l’exécutif cherche désormais à recentrer le débat sur d’autres réformes économiques jugées plus consensuelles, comme la simplification administrative ou la relance de l’investissement.
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Et maintenant ?
Si la suppression de deux jours fériés est abandonnée, le gouvernement devra trouver d’autres leviers pour financer ses ambitions budgétaires. La question du temps de travail pourrait revenir sous d’autres formes, par exemple via des incitations au travail dominical ou une flexibilisation accrue des horaires. Mais une chose est certaine : le dossier des jours fériés restera dans les mémoires comme un exemple de mesure politiquement explosive, dont même l’évocation peut mettre le feu aux poudres.
En résumé
La proposition de François Bayrou visant à supprimer deux jours fériés semble déjà enterrée. Selon Les Républicains, le Premier ministre serait prêt à renoncer face à l’opposition massive des syndicats, des partis politiques et de l’opinion publique. Un recul qui illustre la fragilité du gouvernement, contraint de revoir ses priorités pour éviter un nouvel embrasement social.
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