Une prise de position ferme contre bayrou
La polémique enfle autour de la proposition de François Bayrou de supprimer deux jours fériés pour renforcer l’activité économique. Ce lundi, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a exprimé son opposition catégorique.
Invitée sur France Inter, elle a déclaré : « Demander aux Français de toujours travailler plus pour ne pas gagner plus, ce n’est pas acceptable ». Sur son compte X (anciennement Twitter), elle a ajouté que « supprimer deux jours fériés n’est pas la bonne solution » et qu’il fallait abandonner cette idée.
Lire aussi : « Monsieur Bayrou, c'est le déni, la déconnexion et la déresponsabilité » : Marine Le Pen attaque frontalement Bayrou
Des alternatives fiscales mises en avant
Supprimer deux jours fériés n’est pas la bonne solution. Les Français font des efforts, ils doivent voir qu’ils sont partagés. Nous avons besoin de justice sociale. Cela suppose d’agir selon moi sur la fiscalité des plus hauts patrimoines et sur leur transmission. pic.twitter.com/cQcMRsIap6
— Yaël Braun-Pivet (@YaelBRAUNPIVET) September 1, 2025
Yaël Braun-Pivet ne se contente pas de rejeter la proposition : elle avance des pistes alternatives. « Je suis plus favorable à bouger sur la fiscalité des hauts patrimoines, de la transmission des patrimoines », a-t-elle expliqué. Pour elle, la priorité doit être de restaurer un sentiment de justice fiscale. « Les Français en ont marre des fraudeurs et marre des profiteurs. Et il y en a dans toutes les classes sociales », a-t-elle insisté, estimant que l’effort doit être partagé équitablement et non peser davantage sur les travailleurs.
Une mesure qui crispe la société
L’idée de travailler deux jours gratuitement pour soutenir les finances publiques a rapidement déclenché des critiques syndicales et politiques. Beaucoup dénoncent une mesure injuste qui reviendrait à faire peser la charge uniquement sur les salariés, sans contrepartie. Cette proposition de François Bayrou survient dans un contexte tendu, alors que son gouvernement doit affronter un vote de confiance à l’Assemblée le 8 septembre. Un scrutin qui pourrait entraîner sa chute et ouvrir la voie à une nouvelle phase d’instabilité politique.
Lire aussi : « Le seul qui n'était pas en vacances, c'est moi » : la phrase de Bayrou qui fait polémique
Un vote de confiance décisif à venir
Le Premier ministre a décidé d’engager la responsabilité de son gouvernement sur la question budgétaire, en lien avec ces mesures impopulaires. Ce choix l’expose directement à une défaite parlementaire, tant l’opposition est virulente. À gauche comme à droite, les critiques fusent. Même dans la majorité présidentielle élargie, certaines voix appellent à la prudence et craignent que ces annonces n’enflamment encore davantage le climat social.
Lire aussi : "Ça sent la mort" : les propos chocs de Louis Sarkozy sur l’état du pays
Une fracture entre gouvernants et citoyens
En dénonçant la suppression de jours fériés, Yaël Braun-Pivet a cherché à se placer du côté des travailleurs français, qui redoutent de voir leurs acquis sociaux remis en cause. Sa sortie médiatique illustre la fracture croissante entre une partie de la classe politique et une opinion publique déjà éprouvée par l’inflation, les réformes récentes et un climat social instable.
Lire aussi : Voici combien coûterait la chute de François Bayrou à la France
En résumé
La proposition de François Bayrou visant à supprimer deux jours fériés pour renforcer la croissance économique se heurte à une forte opposition. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a jugé cette mesure « pas acceptable » et a appelé à privilégier une réforme de la fiscalité sur les patrimoines. Alors que le vote de confiance du 8 septembre approche, la polémique risque de fragiliser encore davantage le Premier ministre, déjà contesté. Pour de nombreux observateurs, cette séquence politique pourrait précipiter son départ de Matignon.
Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et « Ça ne m’énerve même pas » : l'actrice Golshifteh Farahani répond aux rumeurs d'une liaison avec Emmanuel Macron.
Lire aussi : François Bayrou : pourquoi la polémique sur la rénovation de son bureau à la mairie de Pau fait autant de bruit