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Le gouvernement déploie des renforts de médecins dans les déserts médicaux dès la semaine prochaine

01 septembre 2025 - 15 : 28
par Clémence Le gouvernement lance dès la semaine prochaine l’envoi de médecins généralistes en renfort dans les déserts médicaux. Une mesure facultative, indemnisée 200 € par jour, qui suscite déjà débats et critiques.

Une promesse qui devient réalité

Après des mois de débats, le gouvernement passe à l’action. Dès la semaine prochaine, les premiers médecins généralistes seront envoyés en renfort dans les déserts médicaux, pour y exercer jusqu’à deux jours par mois. L’annonce, faite lundi par le ministère de la Santé, vise à répondre à la détresse de millions de Français privés d’accès régulier à un praticien.

Le gouvernement déploie des renforts de médecins dans les déserts médicaux dès la semaine prochaine

« Cette mesure deviendra réalité et apportera une réponse concrète et immédiate aux Français qui peinent encore trop souvent à trouver un médecin », affirme le communiqué officiel.

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un dispositif annoncé dès avril

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du pacte contre les déserts médicaux annoncé par le Premier ministre François Bayrou en avril, puis détaillé en juin. Le plan identifie 151 intercommunalités classées « zones rouges », regroupant environ 2,5 millions de patients. Ces territoires, situés principalement dans le centre et le sud-ouest du pays (hors littoral), cumulent pénuries de médecins, délais d’attente interminables et désertification des services publics. Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a précisé que le déploiement progressif du dispositif débutait dès ce lundi, lors d’un déplacement officiel dans les Landes.

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la carotte plutôt que le bâton

Pour convaincre les médecins de participer, le gouvernement a choisi d’opter pour l’incitation plutôt que pour la contrainte. Chaque praticien volontaire percevra une indemnisation forfaitaire de 200 euros par jour, en plus du règlement des consultations effectuées. Cette approche vise à éviter le rejet massif que pourrait provoquer une obligation imposée par la loi. « Nous voulons privilégier le volontariat », explique l’entourage du ministre, tout en soulignant qu’une réflexion sur d’éventuelles mesures coercitives pourrait revenir dans le débat à moyen terme.

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une option coercitive abandonnée

Au printemps, l’exécutif avait envisagé d’imposer aux médecins de consacrer une partie de leur temps à des zones sous-dotées. Mais cette idée, rejetée par de nombreux syndicats médicaux, avait été repoussée. Elle reste toutefois en suspens, liée à une éventuelle évolution des « dispositions législatives ». Certains députés, dont le socialiste Guillaume Garot, militent pour des mesures plus strictes afin de rééquilibrer la répartition des médecins. Ils proposaient notamment de conditionner l’installation dans des zones déjà bien dotées à une expérience préalable dans les territoires en tension. Une idée qui a suscité une opposition virulente des médecins, soucieux de préserver leur liberté d’installation.

des critiques persistantes

Les élus favorables à des mesures contraignantes estiment que le dispositif actuel reste insuffisant. Guillaume Garot avait déjà dénoncé en juin le caractère « facultatif et donc aléatoire » de la mesure, jugeant qu’elle « ne peut en rien remplacer les réponses de fond ». Pour lui et d’autres défenseurs d’une réforme structurelle, la solution doit passer par une réorganisation en profondeur du système de santé : augmentation du nombre de places en faculté de médecine, création de postes publics supplémentaires, meilleure coordination entre médecine de ville et hôpital.

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2,5 millions de Français concernés

Dans les 151 zones rouges identifiées, la réalité est souvent dramatique. Certains patients doivent parcourir des dizaines de kilomètres pour consulter un généraliste, quand d’autres renoncent purement et simplement à se soigner faute de praticien disponible. Les habitants de ces territoires espèrent donc que ce renfort mensuel, même limité, permettra au moins de désengorger les urgences hospitalières et d’assurer un suivi médical minimal. Pour les professionnels de santé déjà installés dans ces zones, l’arrivée ponctuelle de confrères représente une bouffée d’air bienvenue. Mais beaucoup estiment que ce dispositif n’est qu’un pansement temporaire sur une plaie profonde.

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une crise structurelle de la médecine générale

Depuis plusieurs années, la France fait face à une crise du recrutement médical. Malgré les efforts pour augmenter le nombre de places en faculté, les effets ne se feront sentir qu’à long terme. D’ici là, les départs massifs à la retraite et la surcharge de travail des praticiens aggravent le problème. Les médecins généralistes sont en première ligne, souvent isolés, contraints de gérer une patientèle trop importante et de composer avec des conditions de travail épuisantes. Dans ce contexte, peu acceptent de s’installer dans des territoires éloignés et sous-dotés.

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quelle efficacité à long terme ?

La mesure gouvernementale pourrait améliorer temporairement la situation en apportant un soutien ponctuel, mais beaucoup doutent de son efficacité durable. En l’absence d’un plan plus global, le risque est de voir les inégalités territoriales perdurer. Les patients des zones rurales ou périurbaines continueront d’attendre plus longtemps qu’ailleurs pour obtenir un rendez-vous, tandis que les médecins volontaires devront jongler avec une charge supplémentaire.

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en résumé

Dès la semaine prochaine, des médecins généralistes interviendront en renfort jusqu’à deux jours par mois dans les déserts médicaux. Une mesure facultative, indemnisée 200 € par jour, qui concerne 2,5 millions de Français répartis dans 151 zones rouges. Si le gouvernement se félicite d’apporter une réponse « concrète et immédiate », de nombreuses voix dénoncent un dispositif insuffisant et provisoire, incapable de résoudre à lui seul la crise profonde de la médecine générale en France.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.