Au lendemain de son intervention télévisée, François Bayrou a clarifié l’un des points les plus sensibles de son discours : la possible suppression de deux jours fériés en France. Le Premier ministre a tenu à préciser que cette mesure, évoquée dans le cadre du débat budgétaire, n’était pas arrêtée et devait rester “discutable”.
Une nuance importante dans un contexte où chaque annonce est scrutée et suscite de vives réactions.
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Un sujet explosif
La simple évocation de la suppression de jours fériés a immédiatement déclenché un flot de réactions. En France, les jours fériés ne sont pas seulement des repères dans le calendrier, mais aussi des marqueurs culturels, sociaux et religieux. Y toucher revient à provoquer un débat passionné sur l’équilibre entre vie professionnelle et temps de repos. Pour ses opposants, François Bayrou aurait commis une maladresse en lançant ce sujet au moment où son gouvernement tente d’imposer une trajectoire budgétaire stricte.
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La volonté d’un débat ouvert
Face à la polémique, le Premier ministre a voulu calmer le jeu. Selon lui, l’idée n’est pas d’imposer une décision unilatérale, mais d’ouvrir un débat collectif sur les moyens de relancer la productivité sans fragiliser la cohésion sociale. Bayrou a insisté sur le fait qu’il n’existait “aucun calendrier” ni “aucune décision arrêtée”, et que cette réflexion devait rester ouverte à la discussion avec les partenaires sociaux et les forces politiques.
Entre rigueur budgétaire et acceptabilité sociale
Cette proposition s’inscrit dans un cadre plus large : celui du budget 2026, marqué par des économies de 44 milliards d’euros pour ramener la dette sous contrôle. Pour le gouvernement, il s’agit de trouver des leviers de compétitivité et de croissance sans sacrifier les services publics. Mais la suppression de jours fériés apparaît comme une mesure hautement impopulaire, susceptible d’accentuer la défiance des Français déjà éprouvés par l’inflation, les réformes des retraites et la hausse des prix de l’énergie.
Une opposition vent debout
Sans surprise, l’opposition a immédiatement dénoncé cette annonce. À gauche, plusieurs responsables socialistes et insoumis accusent Bayrou de vouloir “gratter sur le temps de repos des travailleurs” plutôt que de taxer davantage les grandes fortunes. À droite, certains élus y voient une mesure symbolique mal calibrée, risquant de fracturer encore davantage l’opinion publique. Les syndicats, de leur côté, se disent prêts à se mobiliser si le projet devait se concrétiser.
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Un enjeu politique délicat
À une semaine du vote de confiance du 8 septembre, François Bayrou sait que chaque mot compte. En jugeant cette mesure “discutable”, il tente de montrer qu’il reste à l’écoute et qu’il ne veut pas braquer inutilement l’opinion. Mais cette polémique illustre la difficulté du Premier ministre à imposer une ligne claire entre rigueur et pédagogie, alors que son gouvernement est déjà fragilisé par une majorité parlementaire incertaine.
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En résumé
En évoquant la suppression de deux jours fériés, François Bayrou a ouvert une boîte de Pandore. Rapidement critiqué, il a tenté de nuancer en affirmant que cette mesure restait “discutable” et ne figurait pas encore dans un projet concret. Reste que le débat est lancé, et qu’il pourrait bien peser sur la confiance accordée à son gouvernement. Entre impératif budgétaire et acceptabilité sociale, cette proposition symbolise les équilibres précaires de la rentrée politique 2025.
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