À l’approche du vote de confiance prévu le 8 septembre, chaque mot de François Bayrou est scruté. Et sa dernière déclaration n’a pas manqué de provoquer des réactions. En affirmant qu’il était « le seul qui n’était pas en vacances », le Premier ministre a voulu illustrer son implication et son travail durant l’été.
Mais cette formule, jugée arrogante ou déplacée par ses détracteurs, lui vaut désormais une pluie de critiques.
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Une phrase qui ne passe pas
Prononcée lors d’une intervention médiatique, la phrase de François Bayrou visait à montrer son investissement dans les dossiers brûlants de la rentrée, notamment le budget 2026 et les négociations européennes. Mais au lieu de renforcer son image de dirigeant sérieux, elle a été perçue par certains comme un manque de respect envers les Français et même envers ses propres ministres et collaborateurs.
Dans un contexte où de nombreux citoyens peinent à concilier travail et vacances, la sortie du Premier ministre apparaît pour beaucoup comme déconnectée de la réalité. Les réseaux sociaux se sont aussitôt enflammés, entre ironie et indignation.
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L’opposition s’empare de la polémique
"Le seul qui n'était pas en vacances, c'est moi" nous dit #Bayrou.
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) August 31, 2025
Décidément, toujours mesquin et prétentieux.
Le style c'est l'homme.
Une chose est sûre. Le 8 septembre au soir, il sera bien en vacances.
Les partis d’opposition n’ont pas tardé à réagir. Plusieurs responsables politiques ont accusé François Bayrou de se mettre en avant de manière excessive, voire de mépriser les efforts collectifs de son gouvernement et des Français. À gauche comme à droite, on dénonce une sortie malvenue à quelques jours d’un vote de confiance crucial. Certains y voient même le signe d’un isolement croissant du Premier ministre, présenté comme coupé des réalités quotidiennes.
Pathétique et crépusculaire.
— Olivier Faure (@faureolivier) August 31, 2025
Au passage, cette histoire de vacances est tellement ridicule. Pour ma part je suis parti 10 jours, ai toujours été joignable et suis rentré en Seine et Marne le 30 juillet…#Bayrou
Une rentrée déjà sous tension
Cette polémique survient alors que François Bayrou traverse une séquence politique particulièrement difficile. Entre la présentation d’un budget d’austérité, la pression des marchés financiers et la contestation sociale, le chef du gouvernement sait que le vote de confiance du 8 septembre sera déterminant pour la survie de son cabinet. Ses opposants profitent donc de la moindre maladresse pour fragiliser encore davantage sa position.
Entre communication et perception
La déclaration sur les vacances illustre une difficulté récurrente pour François Bayrou : trouver le ton juste. S’il cherchait probablement à valoriser son engagement personnel, l’effet produit est tout autre. Dans une société où la question du temps de travail et du droit aux vacances reste sensible, ses propos résonnent comme une provocation. Ils alimentent aussi l’idée d’un Premier ministre centré sur lui-même, alors même qu’il tente de défendre l’idée d’un effort collectif partagé.
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En résumé
En affirmant qu’il était « le seul qui n’était pas en vacances », François Bayrou a déclenché une polémique dont il se serait sans doute bien passé. À une semaine d’un vote de confiance capital, cette maladresse de communication tombe au plus mauvais moment. Si elle peut sembler anecdotique, elle illustre pourtant la fragilité politique du Premier ministre, dont chaque parole est désormais une arme pour ses adversaires.
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