Un geste fiscal audacieux en pleine réforme budgétaire
La ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé une mesure phare pour le budget 2026 : proposer aux parlementaires la suppression de 50 niches fiscales, considérées soit obsolètes, soit inefficaces. L'annonce, faite à une période politiquement sensible, vise à alléger le maquis fiscal et dégager des économies pour renforcer la cohésion des comptes publics.
Un poids massif pour les finances publiques
La France compte aujourd’hui plus de 470 niches fiscales, coûtant à l’État plus de 85 milliards d’euros par an. Parmi les plus coûteuses figurent le crédit d’impôt recherche (près de 7,7 milliards), le crédit d’impôt pour l’emploi à domicile (6,7 milliards), ou encore l’abattement de 10 % sur les pensions des retraités (plus de 4,5 milliards). Ces chiffres illustrent l’importance des marges de manœuvre, mais aussi les secteurs sacrés que le gouvernement choisit ostensiblement de ne pas toucher pour le moment.
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Supprimer l’inutile, cibler l’impact
La ministre a souligné que les dispositifs inefficaces ou ne bénéficiant qu’à un très petit nombre de contribuables seront prioritairement visés. L’idée est de supprimer ce qui ne produit ni effet économique avéré, ni utilité réelle pour le contribuable. Des exemples de niches très momentanées, usages marginalement actifs ou totalement inopérants seront donc sur la sellette, tandis que les dispositifs sociaux — garde d’enfants, aides à domicile, soutien aux personnes âgées ou handicapées — resteront épargnés.
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Une volonté politique, mais sous conditions
Amélie de Montchalin a insisté sur le fait qu’il s’agit avant tout d’une proposition aux parlementaires, portée par une logique de compromis. Elle évoque la lutte contre la suroptimisation fiscale, une des priorités affichées par le gouvernement, notamment dans les accords avec certaines formations politiques. L’objectif est de réaffirmer un principe fiscal plus juste, tout en créant les conditions d’un débat constructif plutôt que d’une confrontation idéologique.
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Un modèle à l’épreuve des calculs politiques
Cette initiative intervient à moins de deux semaines du vote de confiance au gouvernement. Elle peut être interprétée comme un signal fort de responsabilité et de fermeté budgétaire, mais elle comporte aussi des risques politiques : toucher à des niches peut déclencher des oppositions, notamment de la part des élus concernés ou des administrations pour qui ces dispositifs sont économiquement structurels ou symboliques.
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En résumé
Amélie de Montchalin propose de supprimer 50 niches fiscales jugées obsolètes ou inefficaces dans le cadre du budget 2026. Cette mesure entend simplifier la fiscalité et dégager des ressources pour l’État, tout en préservant les aides jugées essentielles. L’initiative s’inscrit dans une dynamique de réforme structurelle et de dialogue politique, malgré le contexte électoral et budgétaire tendu.
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