Le prince Harry pensait probablement tourner la page d’un chapitre houleux de sa vie publique. Ce lundi 5 août, la Charity Commission, régulateur britannique des organisations caritatives, a publié ses conclusions après enquête sur les accusations de harcèlement visant le duc de Sussex au sein de Sentebale, l’ONG qu’il a cofondée en 2006. Si Harry est officiellement blanchi, l’organisme pointe tout de même de graves dysfonctionnements de gouvernance, dont il partage la responsabilité avec la présidente actuelle, Sophie Chandauka.
Une affaire interne devenue publique
À l’origine, le conflit semblait relever de tensions internes comme il en existe dans bien des structures. Mais en mars dernier, lorsque le prince Harry a annoncé renoncer à son rôle de parrain de l’association, il n’a pas hésité à mettre en cause publiquement la présidente du conseil d’administration, Sophie Chandauka, pour mauvaise gouvernance. Cette dernière a contre-attaqué dans les médias en dénonçant un climat de harcèlement, d’intimidation, de sexisme et de misogynoire systémique au sein de l’ONG, visant directement le prince et les autres membres du conseil.
Des accusations graves, diffusées notamment sur Sky News, qui ont immédiatement provoqué un écho international. La réputation de Sentebale, ONG fondée pour venir en aide aux orphelins du sida en Afrique australe en hommage à la princesse Diana, a été sévèrement écornée. Le climat d’insécurité interne a été tel que les deux parties ont saisi la Charity Commission pour arbitrer le litige.
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Le prince blanchi… mais critiqué
Après plusieurs mois d’enquête, le régulateur britannique a entièrement innocenté le prince Harry des accusations de harcèlement et de comportements discriminatoires. Mais ce verdict ne signifie pas un blanc-seing. La Charity Commission pointe du doigt une gouvernance défaillante, un manque de clarté dans les responsabilités au sein du conseil d’administration et un recours excessif à la médiatisation qui a nui à l’image de l’association.
En d’autres termes : le prince Harry n’a pas mal agi envers les individus, mais il a mal géré sa communication et n’a pas su éviter une crise publique qui aurait pu, selon la commission, être résolue en interne. Une prise de parole publique prématurée qui a contribué à ternir l’image de Sentebale, pourtant engagée depuis 19 ans sur des causes humanitaires essentielles.
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Une réponse officielle et amère
Face à ces conclusions, le porte-parole du prince Harry a publié un communiqué pour se féliciter que son client ait été "blanchi des accusations de harcèlement", tout en dénonçant "de nombreuses lacunes préoccupantes" dans le rapport de la commission. Le prince se dit déçu que Sophie Chandauka ne soit pas tenue responsable des conséquences de ses prises de parole, alors même que ce sont, selon lui, "les enfants que l’ONG soutient qui en paieront le prix".
Une déclaration qui trahit une amertume persistante vis-à-vis de la présidente du conseil d’administration. Le prince Harry affirme néanmoins vouloir se concentrer sur l’essentiel, à savoir la recherche de nouveaux moyens pour aider les enfants du Lesotho et du Botswana, notamment ceux atteints du VIH ou souffrant de troubles mentaux.
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Une ONG fragilisée, un prince sous pression
Cette affaire, bien que clôturée d’un point de vue juridique, laisse Sentebale affaiblie. La crise de gouvernance révélée par le rapport devra être traitée en profondeur, avec une clarification des rôles, une meilleure gestion RH et un renforcement des règles internes. La Charity Commission propose d’ailleurs un plan de réforme, invitant les membres du conseil, dont le prince Harry, à redéfinir précisément leurs fonctions.
Cette remise en ordre pourrait être salvatrice, mais elle arrive à un moment où le soutien financier des pays occidentaux à l’Afrique est en berne, notamment depuis que Donald Trump a supprimé les budgets américains destinés à l’aide humanitaire sur le continent.
Dans ce contexte, la visibilité médiatique de Harry pourrait redevenir un atout, à condition de mieux la maîtriser. Car si son intention était probablement de défendre l’éthique et les valeurs de l’association, ses prises de position publiques ont été perçues par le régulateur comme une source d’instabilité.
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En résumé
Si le prince Harry est officiellement lavé de toute accusation de harcèlement, les conclusions du rapport ne sont pas flatteuses. Il est jugé en partie responsable d’avoir détérioré l’image publique de Sentebale, et l’ONG elle-même est épinglée pour sa mauvaise gouvernance et sa gestion confuse. Cette affaire aura au moins permis de mettre en lumière la nécessité d’une réforme profonde, et peut-être d’une plus grande discrétion de la part du prince dans les affaires internes de ses associations.
Mais pour Harry, l’objectif reste intact : continuer à faire vivre l’héritage de sa mère, la princesse Diana, en apportant un soutien concret aux enfants les plus vulnérables. Et sur ce point, sa détermination semble inébranlable.
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