Culture

Luc Besson accusé de viols : la Cour européenne relance l’affaire

04 août 2025 - 18 : 06
par Clémence Malgré un non-lieu, la Cour européenne des droits de l’homme relance l’affaire Luc Besson, accusé de viols par Sand Van Roy. Le recours de l’actrice a été jugé recevable.

Le nom de Luc Besson se retrouve une nouvelle fois au cœur de l’actualité judiciaire. Six ans après la première plainte pour viols déposée par Sand Van Roy, et malgré un non-lieu prononcé par la justice française, l’actrice belgo-néerlandaise refuse de tourner la page. Elle a saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) en octobre 2023, et vient de franchir une étape décisive : sa requête a été jugée recevable. Une décision rarissime, qui relance une affaire que beaucoup croyaient définitivement classée.

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Une décision qui fait l’effet d’un séisme judiciaire

Selon les révélations de Mediapart, publiées ce lundi 4 août, la CEDH a accepté d’examiner le recours de Sand Van Roy contre la France, estimant que les motifs avancés méritaient d’être étudiés. Cette décision, bien que préliminaire, est d’une importance capitale. Seules 10 % des requêtes concernant des violences sexuelles franchissent ce premier filtre, preuve du caractère exceptionnel de cette avancée.

Concrètement, cela signifie que la Cour européenne considère qu’il pourrait y avoir eu une violation des droits fondamentaux de Sand Van Roy dans la manière dont l’affaire a été traitée par les juridictions françaises. Ce nouvel épisode judiciaire s’annonce comme une mise à l’épreuve des institutions françaises, déjà critiquées ces dernières années pour leur gestion de certaines affaires de violences sexuelles.

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Retour sur les accusations initiales

L’affaire remonte à mai 2018, lorsque Sand Van Roy porte plainte pour viol contre Luc Besson. Elle l’accuse de l’avoir violée dans une suite du palace parisien Le Bristol, à l’issue d’un rendez-vous professionnel. À l’époque, l’actrice de 30 ans évoque également des relations sexuelles non consenties entre 2016 et 2018, décrites comme violentes, parfois « jusqu’au sang ».

La plainte déclenche une enquête longue et médiatisée, mais qui s’achève en 2021 sur un non-lieu définitif. La justice française considère alors que les éléments recueillis ne permettent pas de caractériser les faits de viol. Une décision qui provoque la colère de Sand Van Roy, convaincue que son témoignage n’a pas été entendu à sa juste mesure.

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Un contexte professionnel lourd à porter

Sand Van Roy a expliqué avoir gardé le silence pendant longtemps par peur d’être écartée des castings, voire « coupée au montage » des films dans lesquels elle jouait. Elle a en effet tourné sous la direction de Luc Besson dans deux longs-métrages à gros budget : Valérian et la Cité des mille planètes (2017) et Taxi 5 (2018). Depuis que l’affaire a éclaté, sa carrière s’est brutalement arrêtée. Elle n’a plus tourné depuis son dernier film, Indulgence, sorti en 2019.

Cette crainte d’être « blacklistée » dans l’industrie du cinéma, doublée d’un sentiment d’injustice face à la décision judiciaire, aurait motivé son recours auprès de la CEDH, afin de faire valoir ses droits à un procès équitable et à une protection efficace.

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Luc Besson : des démentis constants et une contre-attaque discrète

Du côté du cinéaste, la défense reste inchangée. Luc Besson a toujours nié en bloc les accusations. Interrogé à plusieurs reprises, il a affirmé que sa relation avec Sand Van Roy était « amicale, affectueuse, intime et légère », et que les rapports sexuels qu’ils auraient eus étaient « totalement consentis », et « pas systématiques ».

Selon Mediapart, Luc Besson aurait, à un moment, proposé un accord financier transactionnel à la jeune femme afin de clore l’affaire à l’amiable. Sand Van Roy aurait catégoriquement refusé, préférant une instruction judiciaire complète, et, si possible, une condamnation pénale.

Cette relance intervient alors que Luc Besson est en pleine promotion de son nouveau film, Dracula, sorti en salles la semaine dernière. Un long-métrage à gros budget — près de 50 millions d’euros — présenté comme le film français le plus cher de l’année. Une exposition médiatique maximale donc, qui coïncide mal avec la réactivation d’une affaire aussi sensible.

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Une pression nouvelle sur la justice française

La décision de la Cour européenne de juger recevable ce recours met directement en cause la gestion judiciaire française du dossier, et pourrait conduire, à terme, à une condamnation de l’État français pour manquement à ses obligations en matière de traitement des violences sexuelles.

Ce ne serait pas une première : la France a déjà été épinglée par la CEDH à plusieurs reprises ces dernières années, notamment pour des manquements dans l’accompagnement des victimes, des délais de traitement excessifs ou des jugements jugés trop laxistes. L’affaire Luc Besson pourrait ainsi relancer un débat national sur la façon dont la justice traite les affaires de viol, en particulier dans les milieux artistiques et médiatiques.

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Silence des deux camps pour l’instant

Ni Luc Besson, ni Sand Van Roy, ni leurs avocats respectifs n’ont souhaité réagir à cette décision. Un silence qui peut s’expliquer par la nature encore préliminaire du verdict, mais aussi par la délicatesse d’un dossier aux enjeux multiples : judiciaires, personnels, médiatiques et professionnels.

En l’état, l’affaire reste donc en suspens, mais le simple fait que la CEDH l’examine change déjà la donne. Il ne s’agit plus seulement d’un contentieux franco-français : c’est désormais l’Europe des droits de l’homme qui s’en mêle, et qui va devoir se pencher sur la question suivante : la France a-t-elle failli à ses devoirs en matière de justice pour les victimes de violences sexuelles ?

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En résumé : un tournant décisif

Alors que l’opinion publique est de plus en plus attentive aux affaires de violences sexuelles, en particulier dans les sphères de pouvoir comme le cinéma, l’évolution du dossier Besson pourrait faire jurisprudence. Si la Cour européenne donnait finalement raison à Sand Van Roy, cela ouvrirait potentiellement la voie à d’autres recours similaires, et à une relecture complète de la gestion des plaintes pour viol en France.

Une perspective qui, au-delà de la carrière de Luc Besson, interroge le fonctionnement même de la justice dans des affaires aussi graves que sensibles. La suite s’écrira désormais à Strasbourg, et toute l’Europe aura les yeux rivés sur cette procédure hors norme.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.