Culture

“Il m’a tourné le dos” : Trump ne veut pas gracier P. Diddy... à cause de vieilles rancunes

03 août 2025 - 18 : 34
par Clémence Donald Trump envisage – ou pas – de gracier P. Diddy, Ghislaine Maxwell ou George Santos. Mais ses raisons ne sont pas toujours juridiques : la loyauté personnelle semble primer.

Coupable ou non, ce n’est pas toujours ce qui pèse le plus dans la balance des grâces présidentielles. C’est en tout cas ce que Donald Trump a laissé entendre ce samedi 2 août, dans une interview accordée à la chaîne Newsmax. Le président américain, actuellement en campagne pour sa réélection, s’est exprimé sur plusieurs figures controversées : le rappeur P. Diddy, la mondaine britannique Ghislaine Maxwell et l’ex-élu républicain George Santos.

Trump refuse de gracier P. Diddy… à cause de son soutien à Biden

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Et les raisons pour lesquelles Trump envisage – ou écarte – une éventuelle grâce sont tout sauf juridiques. En filigrane, ce sont la loyauté, les rancunes personnelles et l’opinion publique qui guident sa réflexion.

P. Diddy : “Il était hostile pendant ma campagne, c’est difficile…”

Le cas de Sean Combs, alias P. Diddy, est de loin celui qui a suscité le plus de réactions. Le célèbre rappeur, jugé en juillet dernier, a été acquitté pour trafic sexuel mais reconnu coupable de transport de personnes à des fins de prostitution. Une infraction pour laquelle il risque jusqu’à 20 ans de prison.

Depuis son procès, des rumeurs de grâce présidentielle ont circulé dans la presse américaine, certains de ses proches ayant approché l’entourage de Trump pour plaider sa cause. Mais la réponse du président a été étonnante.

« J’étais très ami avec lui et il semblait être quelqu’un de gentil », a déclaré Donald Trump sur Newsmax.
« Mais quand je me suis présenté aux élections, il était très hostile, et c’est difficile, vous savez ? »

Et d’ajouter :

« Nous n’aimons pas que certaines choses brouillent notre jugement, mais quand vous connaissez quelqu’un, que tout va bien, puis qu’il fait des déclarations terribles, […] ça rend les choses plus difficiles. »

Autrement dit, ce n’est pas la condamnation judiciaire de P. Diddy qui pose problème à Trump, mais son soutien public à Joe Biden lors de la campagne de 2020. L’ex-ami devenu critique est donc écarté pour une question de loyauté politique.

Trump on pardoning Diddy: "Probably -- hmm. You know, I was very friendly with him. I get along with him great. Seemed like a nice guy. I didn't know him well. But when I ran for office, he was very hostile."

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— Aaron Rupar (@atrupar.com) 2 août 2025 à 02:14

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Ghislaine Maxwell : “Je ne sais rien sur cette affaire”

La question de la grâce potentielle pour Ghislaine Maxwell, complice du financier Jeffrey Epstein, a également été posée. Condamnée à 20 ans de prison pour trafic sexuel de mineurs, elle reste une figure hautement controversée. D’autant plus que Donald Trump a longtemps été accusé d’avoir été proche d’Epstein avant le scandale.

Face à cette question, Trump a affiché un certain détachement :

« Personne ne m’a demandé de le faire. Je ne sais rien sur cette affaire, mais je sais que j’ai le droit de le faire. »

Un ton presque désinvolte pour une affaire aussi sensible. En réalité, Trump semble vouloir éviter toute implication directe dans le dossier Epstein, sujet explosif au sein du mouvement MAGA et du Parti républicain.

Son refus de gracier Maxwell ne tient donc pas à une condamnation morale, mais à l’absence de demande explicite et à la volonté de rester à distance d’un scandale gênant.

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George Santos : “Il a menti, mais il votait pour moi”

Le dernier nom évoqué est celui de George Santos, ex-élu républicain et ancien soutien déclaré de Trump. Condamné à sept ans de prison pour fraude électronique et usurpation d’identité, il a plaidé coupable.

Trump n’a pas nié les faits, mais a tenu à rappeler que Santos était un allié loyal :

« Il a menti comme un arracheur de dents. Je ne le connaissais pas, mais il était à 100 % pour Trump. Je l’ai peut-être rencontré. Peut-être, peut-être pas. »

Le président ajoute que “personne ne lui a parlé” de sa grâce, ce qui semble être un prérequis non officiel pour toute intervention présidentielle.

Ainsi, même si Trump reconnaît les mensonges et les fraudes de Santos, la fidélité politique semble toujours peser davantage que le casier judiciaire. Mais faute de demande formelle, la grâce n’est pour l’instant pas envisagée.

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Grâce présidentielle selon Trump : loyauté avant justice ?

Ce tour d’horizon en dit long sur la manière dont Donald Trump envisage la grâce présidentielle. Dans cette interview, il l’assume pleinement :

  • Les accusations ou condamnations ne sont pas forcément déterminantes.

  • Ce qui compte, ce sont les relations personnelles, la loyauté passée, ou au contraire, la trahison ressentie.

  • Les demandes de proches sont souvent à l’origine de la réflexion.

En d’autres termes, la grâce présidentielle selon Trump est moins un acte juridique qu’un geste politique et personnel. Et cette posture ne surprendra personne parmi ses partisans, comme ses détracteurs.

En résumé, Donald Trump a déclaré ne pas souhaiter gracier P. Diddy, malgré leur amitié passée, en raison de critiques politiques de ce dernier en 2020. Il écarte également les cas de Ghislaine Maxwell et George Santos, non pas pour des raisons morales, mais parce que personne ne le lui a demandé.

Une logique subjective et assumée, qui reflète une certaine vision du pouvoir présidentiel, où les sentiments personnels peuvent l’emporter sur la gravité des faits. À l’approche de la prochaine élection, ces prises de position risquent d’alimenter encore un peu plus les débats.

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Clémence
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