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L’été 2025 marqué par une explosion des noyades : les autorités rappellent le respect des interdictions de baignade

01 août 2025 - 14 : 55
par Clémence Avec près de 200 noyades depuis le 1er juin 2025, dont 27 enfants, les autorités alertent sur les dangers de la baignade en zones non surveillées et rappellent l’importance des interdictions.

Alors que les températures ont franchi régulièrement la barre des 35 °C cet été, la France fait face à une hausse spectaculaire des noyades. Près de 200 décès ont été recensés en moins de deux mois, un chiffre inédit et particulièrement alarmant qui pousse les autorités à rappeler l’absolue nécessité de respecter les interdictions de baignade, surtout dans les zones non surveillées.

L’été 2025 marqué par une explosion des noyades : les autorités alertent face à un bilan dramatique

Un bilan dramatique : 193 morts en moins de deux mois

Entre le 1er juin et le 23 juillet 2025, 193 personnes ont perdu la vie par noyade dans l'Hexagone et en Outre-mer, selon les dernières données publiées par Santé publique France. Ce chiffre marque une hausse de 45 % par rapport à la même période l’année dernière, qui avait déjà enregistré 133 noyades mortelles.

Toutes les tranches d’âge sont concernées, mais les enfants et adolescents apparaissent particulièrement vulnérables. Depuis le début de l’été, 27 mineurs sont décédés, contre 15 l’an dernier. Chez les 13-17 ans, la mortalité atteint un taux particulièrement inquiétant : 30 % des noyades recensées dans cette tranche d’âge se sont soldées par un décès, contre 13 % à la même période en 2024.

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Les adolescents en première ligne

La période estivale 2025 se révèle particulièrement meurtrière pour les jeunes. Selon les données de Santé publique France, les cours d’eau sont devenus un piège redoutable. Quinze décès de mineurs ont été enregistrés dans ces milieux, contre seulement quatre l’été dernier. Une multiplication par près de quatre, qui témoigne d’un relâchement des comportements face aux dangers de la baignade sauvage.

Loin d’être de simples accidents, ces drames révèlent des comportements à risque, souvent aggravés par la chaleur et la recherche désespérée de fraîcheur. L’absence de surveillance, la méconnaissance des courants, la prise de risques inconsidérés ou encore la consommation d’alcool sont des facteurs fréquemment retrouvés dans ces accidents mortels.

La mer, toujours aussi dangereuse

Le milieu marin reste le plus meurtrier, avec 79 noyades mortelles, devant les cours d’eau (58), les plans d’eau (30) et les piscines privées (24). Ces milieux naturels, parfois choisis pour leur beauté ou leur isolement, peuvent se transformer en piège mortel en l’absence de surveillance ou d’aménagement.

Les experts rappellent que même les bons nageurs ne sont pas à l’abri : le moindre courant, le choc thermique en entrant dans l’eau, une crampe ou une simple glissade peuvent être fatals. Le danger s’intensifie encore davantage en période de forte chaleur, où l’affluence vers les points d’eau explose, et où les plages surveillées se retrouvent saturées, poussant certains à se rabattre sur des sites interdits ou non sécurisés.

La canicule, facteur aggravant

La corrélation entre pics de chaleur et hausse des noyades est confirmée par les données de Santé publique France. Lors de la vague de canicule précoce du 19 juin au 6 juillet, 86 décès par noyade ont été recensés, soit plus du double des 36 décès sur la même période en 2024.

Ces jours particulièrement brûlants ont vu les Français se ruer vers les points d’eau. Mais l’urgence de se rafraîchir a souvent pris le pas sur les consignes de sécurité. Même lorsque la chaleur s’est faite moins oppressante fin juillet, les alternances de températures élevées et de passages pluvieux ont continué à maintenir la fréquentation élevée sur les sites de baignade.

Une géographie inégale, mais des drames partout

Quatre grandes régions concentrent près de la moitié des noyades mortelles depuis début juin : Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’agit, sans surprise, de territoires maritimes ou montagneux, très prisés pour les vacances, où les activités aquatiques sont nombreuses.

Mais aucun territoire n’est épargné. Même les zones rurales ou enclavées enregistrent des drames, notamment dans les rivières, les lacs ou les retenues d’eau, qui paraissent calmes à l’œil nu, mais dont les fonds irréguliers, les courants imprévisibles et les températures froides peuvent désorienter les baigneurs.

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Des rappels essentiels pour éviter de nouveaux drames

Les autorités sanitaires et les préfectures rappellent les gestes simples qui sauvent :

  • Ne jamais se baigner dans des zones non autorisées ou non surveillées

  • Surveiller en permanence les enfants, même s’ils portent des brassards ou savent nager

  • Éviter l’alcool avant une baignade

  • Entrer progressivement dans l’eau, en particulier en période de forte chaleur

  • Ne pas surestimer ses capacités, notamment dans les eaux vives ou agitées

  • Apprendre les gestes de premiers secours, et savoir réagir rapidement en cas de difficulté

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En résumé

L’été 2025 restera dans les mémoires comme l’un des plus meurtriers sur le plan des noyades. Avec près de 200 morts, dont 27 enfants et adolescents, les chiffres sont glaçants, et ils pourraient encore grimper d’ici la fin des vacances. Le non-respect des interdictions, le repli vers des zones dangereuses faute de place ailleurs, et la méconnaissance des risques sont autant de causes évitables.

Face à cette situation, les autorités appellent à la responsabilité de chacun. Car derrière chaque drame se cache une famille brisée, un été gâché, et une vie fauchée trop tôt. La baignade est un plaisir d’été, mais elle ne doit jamais faire oublier le respect des règles, ni la prudence face à une nature qui, parfois, ne pardonne pas.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.