Les rumeurs sur Brigitte Macron continuent d’alimenter les réseaux sociaux, malgré plusieurs décisions de justice. Et aujourd’hui, c’est la réaction de la Première dame face à ces rumeurs qui fait débat. Après la relaxe des deux influenceuses accusées d’avoir affirmé qu’elle serait une femme transgenre, Brigitte Macron a décidé de se pourvoir en cassation. Une réponse judiciaire vivement critiquée par Louis-Georges Tin, militant LGBT reconnu, qui voit dans cette démarche un message involontairement problématique.
Une affaire relancée par la justice
Le 10 juillet 2025, la Cour d’appel de Paris a pris une décision lourde de sens. Elle a relaxé Natacha Rey et Amandine Roy, deux influenceuses condamnées en première instance pour avoir relayé l’idée que Brigitte Macron serait née homme. Le tribunal correctionnel avait dans un premier temps estimé que leurs propos constituaient une diffamation, ce que la Cour d’appel a totalement remis en question.
Selon la juridiction, les affirmations selon lesquelles Brigitte Macron serait transgenre – même fausses – ne porteraient pas atteinte à son honneur. Car au fond, et c’est là le cœur du jugement, être une personne transgenre n’est pas en soi une insulte, ni un propos dégradant. Un raisonnement juridique qui détonne, mais qui s’inscrit dans une approche plus inclusive du droit.
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Une décision critiquée par la Première dame… et remise en question par un expert
Mais cette relaxe n’a pas plu à la Première dame. Refusant de laisser cette rumeur circuler sans conséquence, Brigitte Macron a annoncé son intention de se pourvoir en cassation, relançant ainsi le bras de fer judiciaire.
C’est précisément cette décision qui suscite la réaction de Louis-Georges Tin, militant LGBT et fondateur de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie. Dans une tribune publiée dans Libération, il explique pourquoi, selon lui, Brigitte Macron a tort de poursuivre l’affaire.
« Elle aurait dû faire comme Emmanuel Macron »
L’argument principal de Louis-Georges Tin ? En portant cette affaire devant la Cour de cassation, Brigitte Macron donne l’impression que l’idée d’être perçue comme transgenre est une honte. Ce qui, selon lui, alimente indirectement les clichés transphobes qu’elle tente pourtant de combattre.
L’expert rappelle que le président Emmanuel Macron, lui aussi ciblé depuis des années par des rumeurs d’homosexualité, n’a jamais porté plainte. Il a préféré ignorer ces allégations, contribuant ainsi à désamorcer leur potentiel scandaleux. Une posture que Louis-Georges Tin juge plus efficace et surtout moins dommageable pour les minorités.
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Une démarche qui divise
Loin d’accabler la Première dame, Louis-Georges Tin cherche à pointer les effets de cette décision en apparence défensive. Pour lui, en réagissant judiciairement, Brigitte Macron confère à cette rumeur une portée qu’elle n’aurait peut-être pas eue autrement. Pire encore : elle renforce, selon lui, l’idée que le fait d’être une personne transgenre est une “atteinte à l’honneur”, alors même que la Cour d’appel a justement estimé que ce n’était pas le cas.
Il ajoute que cette poursuite judiciaire donne une visibilité nationale à une rumeur née dans les sphères complotistes, et contribue à entretenir un imaginaire transphobe, contre-productif à la cause des personnes concernées.
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Une parole trans détournée ?
Plus globalement, cette affaire interroge la manière dont les institutions réagissent aux rumeurs de transidentité. Louis-Georges Tin regrette que les questions de genre soient toujours perçues à travers le prisme du discrédit ou de la moquerie, au lieu d’être neutralisées ou normalisées.
Son analyse ne se veut pas une attaque personnelle contre Brigitte Macron, mais plutôt un appel à la responsabilité collective, surtout lorsqu’on occupe une place aussi centrale dans l’espace public. Il défend l’idée que le silence ou l’indifférence face aux attaques discriminantes peut parfois être plus subversif que le recours à la justice, qui peut être récupéré par les extrémistes.
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Un pourvoi en cassation à double tranchant
La Cour de cassation sera donc amenée à trancher une question particulièrement délicate : les propos affirmant qu’une femme est en réalité un homme relèvent-ils de la diffamation ? Mais surtout, cette nouvelle étape judiciaire pourrait bien relancer l’attention médiatique sur une rumeur que beaucoup espéraient voir disparaître.
Du côté de l’Élysée, aucun commentaire officiel n’a été fait concernant la réaction de Louis-Georges Tin. Mais cette voix, issue du militantisme LGBT et du combat contre les discriminations, ne peut être ignorée.
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En résumé
Cette affaire dépasse désormais le cadre du simple débat judiciaire. Elle soulève des questions profondes sur la perception des identités transgenres, l’utilisation du droit pour défendre sa réputation, et les conséquences symboliques de chaque prise de position publique. En poursuivant l’affaire, Brigitte Macron espère sans doute mettre fin à la rumeur. Mais pour certains, c’est justement en refusant de répondre qu’elle aurait pu lui ôter toute légitimité.
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