Des confessions sans filtre
Marc Lavoine n’a jamais eu sa langue dans sa poche, mais cette fois, il va encore plus loin. Invité récemment de Guillaume Pley dans l’émission Legend, l’artiste s’est livré avec une rare sincérité. De la mort de sa mère à ses addictions, en passant par des critiques assumées envers Serge Gainsbourg et Renaud, le chanteur de Elle a les yeux revolver n’élude aucun sujet. Et ses mots, parfois durs, témoignent d’un parcours intime et tourmenté, loin de l’image lisse que certains pouvaient lui prêter.
Car si Marc Lavoine revient aujourd’hui sur le devant de la scène littéraire avec son roman Quand arrivent les chevaux (éditions Fayard), c’est surtout pour exorciser ses démons. Et les interviews qu’il enchaîne depuis la sortie du livre laissent apparaître un homme en quête de sens, bousculé par la perte, le vide, et la reconstruction.
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Le deuil de sa mère, une blessure encore vive
Depuis le décès de Micheline Collin, sa mère adorée, en 2011, Marc Lavoine a vécu une longue période de douleur et de confusion. À Nathalie Levy sur Canal+, il confiait déjà que sa mère était "la personne qu’il avait le plus aimée au monde", et qu’il avait toujours cherché à "faire ce qu’il n’avait pas pu faire avec elle".
Ce manque, il l’a exprimé dans ses chansons, mais surtout dans son corps et ses addictions. Dans Quand arrivent les chevaux, il évoque sans détour : "Je bois, je fume, j'inhale de l'éther, j'avale des somnifères qui ne m'endorment plus, je prends des calmants qui ne me calment rien, je respire des lignes blanches qui me plongent dans le noir". Des mots crus, violents, qui traduisent l’intensité du mal-être vécu par l’artiste.
Invité sur TV5 Monde, il allait encore plus loin : "Je me suis pris pour quelqu’un de très important pour penser que c’était de ma faute. Parce qu’on se met toujours au milieu du jeu." Avant d’ajouter avec émotion : "Elle était fatiguée, elle n’en pouvait plus. Elle a attendu que je parte écrire pour me quitter". Une prise de conscience qu’il n’a pu faire qu’après avoir mis un point final à ce manuscrit resté sept ans dans ses tiroirs.
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Une vision tranchée de l'autodestruction artistique
Dans cet entretien avec Guillaume Pley, l’animateur tente une analogie entre le personnage de Marcel, héros du roman, et les figures troubles de la chanson française, comme le "Mister Renard" de Renaud ou le "Gainsbarre" de Gainsbourg. Une comparaison qui fait bondir Marc Lavoine : "Ah non, le Gainsbarre de Gainsbourg et le Renard de Renaud, c’est tout ce que je déteste".
Derrière cette formule choc, le chanteur dénonce une forme de complaisance dans l’autodestruction, voire une posture. "C’est quand tu commences à croire que tu deviens le prénommé de son foulard", raille-t-il, comme pour dire que certains artistes finissent par jouer un rôle, celui du poète maudit, au lieu d’affronter réellement leurs douleurs.
Marc Lavoine, lui, refuse cette théâtralisation. Il revendique l’humanité brute de son personnage : "Dans cette situation, face à la mort, il lui arrive ce qui arrive à tout le monde. Soit tu prends de l’alcool, soit tu te drogues, soit t’es perdu, soit tu veux te suicider, soit tu déprimes… tous les maux de la société arrivent à cette personne-là".
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Une descente aux enfers racontée sans fard
Ce qui touche dans le témoignage de Marc Lavoine, c’est la lucidité avec laquelle il parle de sa propre chute. Il n’élude aucun détail : la solitude, la honte, la peur, les médicaments, les excès. À chaque fois, ses propos résonnent d’une vérité presque douloureuse, mais jamais sensationnaliste.
Il ne s’agit pas de se donner une image de rockeur maudit. Bien au contraire. Il parle de ses erreurs pour mieux s’en détacher, pour montrer le chemin parcouru, pour aider ceux qui traversent les mêmes épreuves.
Son livre n’est pas seulement une autofiction ou une confession, c’est aussi un message de résilience. Un appel à ne pas fuir la douleur, mais à l’affronter. À ne pas glorifier les postures destructrices, mais à choisir la vie — même quand elle semble impossible à porter.
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Une sincérité qui divise
Forcément, les déclarations aussi frontales que "le Gainsbarre de Gainsbourg, je déteste" ont fait réagir. Sur les réseaux sociaux, certains fans de Gainsbourg ou de Renaud se disent heurtés, voire choqués, par ce jugement tranché. D’autres, en revanche, saluent le courage d’un artiste qui ose briser le mythe de l’autodestruction glamour.
Mais Marc Lavoine ne cherche pas le consensus. Il le dit, il l’écrit : il veut se libérer de ses chaînes, pas faire plaisir à tout le monde. Et en cela, son livre, ses interviews, ses confidences sont d’une force rare. Il ne s’excuse pas d’avoir souffert. Il ne cherche pas à plaire. Il parle vrai, sans détour ni artifice.
En ces temps d’images léchées, de storytelling bien calibré et de confidences formatées pour les réseaux, Marc Lavoine prend à contrepied la norme. Et c’est précisément ce qui rend sa parole précieuse.
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