Un succès d’audience indéniable
Ce dimanche 22 juin 2025, Marie-Sophie Lacarrau, visage emblématique du 13 Heures de TF1, a célébré un nouveau record d’audience. Dans un message publié sur Instagram, elle a remercié ses fidèles : « Hier, vous étiez 45,1 % à nous suivre à 13 h, soit presque une personne sur deux devant son écran », s’est-elle réjouie, images à l’appui. Un tel score souligne la confiance du public envers sa présentation, alors même que la journaliste subit régulièrement les foudres de certains téléspectateurs.
Des critiques sur l’intonation et l’accent
Malgré ce plébiscite, une partie des commentaires se focalise sur sa manière de parler. Plusieurs abonnés lui reprochent des « reprises de souffle » jugées trop fréquentes et une diction jugée « trop rapide ». Certains vont jusqu’à conseiller à la présentatrice de consulter un pneumologue, évoquant un rythme « pénible » à suivre. Plus surprenant encore, son accent – fruit de ses origines aveyronnaises – est pointé du doigt lorsque, par exemple, elle prononce à la française les mots anglais comme « week-end ». Pour ces détracteurs, la journaliste devrait gommer sa touche régionale afin de rendre son propos plus neutre.
Marie-Sophie Lacarrau répond à ses détracteurs
Plutôt que de se taire, la journaliste a choisi de riposter avec tact et conviction. Elle a d’abord isolé l’un des commentaires critiques avant de le partager en story, accompagné de sa réaction : « Et pourquoi faudrait-il que mon accent ‘’s’atténue’’ ?! Gardons nos accents ! Vive nos accents du nord, du sud, de l’est, de l’ouest et du centre. » Cette réponse vive souligne son attachement à sa vraie voix et à ses racines, mais aussi sa détermination à ne pas laisser la bienveillance télévisuelle être effacée par un standard unique.
Voir cette publication sur Instagram
L’affirmation d’une identité régionale
Originaire de Villefranche-de-Rouergue, dans l’Aveyron, Marie-Sophie Lacarrau est fière de porter haut les couleurs de sa terre natale. Dans le paysage médiatique où règne parfois l’uniformisation, son accent devient un signe de singularité et de proximité avec les téléspectateurs. En revendiquant son intonation, elle rappelle que la France est un patchwork de dialectes et que chacun mérite d’être représenté, y compris à la télévision nationale.
Vers une télévision plus inclusive
Le coup de gueule de Marie-Sophie Lacarrau s’inscrit dans un débat plus vaste sur la diversité linguistique à l’antenne. Alors que les chaînes nationales cherchent à toucher un public toujours plus large, l’idée d’imposer une diction totalement standardisée est de plus en plus remise en question. À l’heure où l’authenticité prime, les téléspectateurs semblent prêts à accueillir une variété de voix, signe d’une télévision plus riche et représentative de la société.
Quand la critique fait grandir
Plutôt que de la décourager, les remarques virulentes ont renforcé sa détermination. En assumant ses particularités, Marie-Sophie Lacarrau montre l’exemple : on peut conjuguer excellence journalistique et fidélité à son origine. Sous les projecteurs du 13 Heures, elle incarne cette nouvelle génération de journalistes qui n’hésitent plus à défendre leur singularité face aux « haters ».
La polémique autour de l’accent de Marie-Sophie Lacarrau n’entache en rien son succès à la barre du journal de TF1. Au contraire, elle illustre la force d’une personnalité qui sait transformer la critique en levier d’authenticité. À travers sa réponse fière et engagée, la journaliste rappelle que la richesse de notre langue tient aussi à ses inflexions régionales, tantôt chantantes, tantôt rugueuses, toujours vivantes. Et c’est sans doute ce mélange de professionnalisme et d’originalité qui continue de séduire près de la moitié des téléspectateurs chaque midi.