Alexia Laroche-Joubert, invitée ce lundi 23 juin 2025 sur Europe 1, n’a pas mâché ses mots pour défendre Léa Salamé, pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20 Heures de France 2. Si elle se félicite de voir une autre femme talentueuse à l’antenne, elle déplore l’obsession des médias sur la vie privée de la journaliste et la persistance de stéréotypes de genre.
Un remplacement attendu… et déjà controversé
Contexte de la passation
Depuis huit ans, Anne-Sophie Lapix incarne le journal phare de France 2. À la rentrée 2025, elle partira pour rejoindre M6 et RTL, cédant sa place à Léa Salamé, figure emblématique de France Inter et ancienne co-animatrice de « L’Émission politique ». Initialement réticente, Léa Salamé a finalement accepté ce défi de taille, malgré une vie sentimentale au cœur du débat.
Le risque de conflits d’intérêts
Léa Salamé est en couple avec Raphaël Glucksmann, député européen et fondateur du mouvement Place publique. Certains détracteurs y voient un conflit d’intérêts potentiellement préjudiciable à la neutralité du 20 Heures. Pour apaiser les critiques, la future présentatrice a déclaré dans La Tribune du Dimanche (21 juin 2025) :
« Mon compagnon n’a jamais tenu mon stylo. J’ai interviewé des présidents et des leaders d’opinion sans jamais qu’ils me voient comme “la femme de…”. En cas de candidature de Raphaël, je me mettrai en retrait, comme je l’ai déjà fait. »
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La défense passionnée d’Alexia Laroche-Joubert
Une réaction sincère sur Europe 1
Lors de son intervention dans Culture Médias, la productrice et ancienne directrice d’Endemol a salué le parcours et le talent de Léa Salamé. Mais elle a vivement protesté contre le fait qu’on lui demande, en 2025, de justifier ses compétences derrière son statut de compagne d’un homme politique :
« Moi ça m’énerve énormément qu’à une femme, journaliste, on puisse demander un retrait sous prétexte qu’elle est mariée à un politique. À un moment, il faut faire confiance aux femmes ! Je trouve ça honteux, ça m’insupporte. »
Des stéréotypes de genre toujours vivaces
Alexia Laroche-Joubert a dénoncé un deux poids deux mesures : jamais un journaliste masculin n’est pointé du doigt pour sa vie privée ou ses relations personnelles. Elle a souligné que ces interrogations perpétuent des stéréotypes qui considèrent que la légitimité d’une femme dépendrait du profil de son conjoint, reléguant ses compétences au second plan.
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Les réactions dans le monde des médias
Soutiens et controverses
Plusieurs journalistes et animateurs ont salué la prise de parole d’Alexia Laroche-Joubert. Sur X, la rédactrice en chef Sophie Delassein a posté :
« Bravo Alexia pour ce rappel essentiel : une femme compétente n’est pas définie par son compagnon. »
En revanche, quelques éditorialistes jugent la question légitime, arguant qu’il est normal d’examiner toute influence possible quand un média public déploie un visage à forte visibilité. Le débat reste donc ouvert.
Le positionnement de France 2
La direction de France 2 s’est refusée à tout commentaire, indiquant que la sélection de Léa Salamé reposait sur son expérience et son expertise, validée par un jury interne. Reste que l’ombre du conflit d’intérêts plane dans les discussions entre les coulisses des rédactions et les plateaux de télévision.
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Vers une évolution de la déontologie journalistique ?
Des garde-fous indispensables
La nomination de Léa Salamé relance la question des codes déontologiques dans les médias publics. Plusieurs observateurs réclament la mise en place de charters plus strictes, prévoyant des règles claires sur la gestion des relations personnelles entre journalistes et personnalités politiques.
Quand retrait et expertise se conjuguent
Léa Salamé a déjà fait la preuve de son sens de la séparation entre vie privée et vie professionnelle en se mettant en retrait lors de la campagne des élections européennes de 2019, alors que Raphaël Glucksmann était candidat. Cette pratique pourrait servir de modèle pour d’autres professionnels, hommes ou femmes, évoluant à la croisée des sphères politique et médiatique.
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Quel impact pour la rentrée 2025 ?
Un duo d’exception à l’antenne
Alors qu’Anne-Sophie Lapix part pour animer de nouveaux rendez-vous sur M6 et RTL, Léa Salamé s’apprête à reprendre le flambeau du 20 Heures. Son arrivée promet d’apporter un style renouvelé : plus moderne, parfois plus pugnace, tout en conservant la rigueur et la neutralité propres au service public.
Les prochains défis
Léa Salamé devra convaincre un public exigeant et rassurer les plus sceptiques quant à son impartialité. Elle s’attaquera aux grands sujets nationaux et internationaux, tout en instaurant une relation de confiance renforcée avec les téléspectateurs. Les premiers journaux seront scrutés à la loupe, à la fois pour leur contenu et pour toute ombrage médiatique lié à sa vie privée.
En définitive, c’est un nouveau chapitre de l’histoire des journaux télévisés qui s’ouvre, avec la nécessité de concilier équité, diversité et intégrité au sein des rédactions. Grâce à la verve d’Alexia Laroche-Joubert, le débat est relancé : jusqu’où doit-on questionner la vie personnelle d’un(e) journaliste quand il ou elle incarne l’information publique ?
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