C’est une anecdote comme on les aime : cocasse, inattendue et révélatrice du tempérament bien trempé d’un champion du monde. Ce lundi 16 juin, Denis Brogniart était l’invité de l’émission C à vous sur France 5, et au fil des échanges, l’animateur emblématique de Koh-Lanta a offert au public un savoureux souvenir impliquant Adil Rami, le défenseur fantasque des Bleus, ex-compagnon de Pamela Anderson et grand fan de l’émission d’aventure.
Ce jour-là, l’animateur ne s’est pas contenté d’évoquer les derniers épisodes de la saison de Koh-Lanta, ou la tant attendue épreuve de l’orientation, qui promet comme chaque année son lot de tension et de rebondissements. Il est aussi revenu sur un moment fort et totalement décalé vécu avec Adil Rami, juste après la victoire des Bleus à la Coupe du monde 2018. Et ce moment a de quoi surprendre : l’ancien footballeur aurait tout simplement quitté un dîner officiel à l’Élysée, en présence du président de la République Emmanuel Macron, pour aller participer à une émission télé.
Un champion du monde, un collier d’immunité… et une fugue présidentielle
Tout commence en Russie, en 2018. Adil Rami, alors remplaçant dans l’équipe de France, est pourtant devenu un personnage central du vestiaire des Bleus grâce à sa bonne humeur et ses interventions aussi drôles que décalées. Passionné de télévision et notamment de Koh-Lanta, il avait glissé à Denis Brogniart un vœu un peu particulier : avoir son propre collier d’immunité. Un clin d’œil qui ne restera pas lettre morte.
À l’occasion de la qualification de la France pour les demi-finales, l’animateur exauce ce souhait et offre au défenseur ce fameux collier. Et lorsque la victoire finale est au rendez-vous, Adil Rami arbore fièrement l’objet fétiche sur toutes les photos officielles, comme un trophée personnel. L’image est restée dans les mémoires, tant elle incarnait l’esprit léger et bon enfant que le joueur aimait cultiver au sein du groupe France.
Mais c’est quelques jours plus tard, de retour en France, que l’histoire prend un tournant plus inattendu encore. Les Bleus sont alors invités à un dîner officiel à l’Élysée, organisé par Emmanuel Macron pour honorer leurs exploits. Un événement prestigieux, auquel chacun assiste dans ses plus beaux atours, avec la solennité que le lieu impose. Tous… sauf Adil Rami, qui disparaît avant même la fin du repas.
Le plateau de Téléfoot plutôt que les ors de la République
C’est Denis Brogniart lui-même qui raconte la suite avec beaucoup d’amusement. Il se souvient de ce moment où, en pleine émission sur le plateau de Téléfoot, Adil Rami est apparu rayonnant, sans avoir dormi depuis deux jours. Et pour cause : il venait tout droit du dîner à l’Élysée, qu’il avait volontairement quitté avant le dessert, afin de rejoindre ses amis de la télévision.
Mais le plus étonnant reste à venir. L’ancien défenseur ne s’est pas contenté de venir raconter sa joie de champion du monde. Il est arrivé en plateau avec son maillot de la finale, celui-là même qu’il portait lors de la consécration des Bleus. Une relique qu’il a aussitôt remise à Denis Brogniart en souvenir. Un geste touchant, mais surtout hautement symbolique du lien qu’il entretient avec la télévision et ceux qui la font.
L’anecdote, déjà savoureuse, devient complètement loufoque lorsqu’on apprend que, ce soir-là, Adil Rami avait aussi lancé un défi totalement improbable : mettre un ippon à Teddy Riner. Ni une ni deux, les équipes de l’émission ont invité le champion de judo, qui est arrivé en kimono, prêt à relever le défi.
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Un combat déséquilibré et mémorable avec Teddy Riner
Évidemment, personne ne s’attendait à un vrai duel équitable. Teddy Riner, plusieurs fois champion olympique et mondial, face à un Adil Rami en mode post-fête, épuisé mais hilare, le match avait des airs de comédie bien orchestrée. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé : un moment d’auto-dérision totale, une rencontre improbable entre deux champions de disciplines très différentes, réunis sur un tatami de fortune pour le plaisir du spectacle.
Selon Denis Brogniart, même si le combat était évidemment déséquilibré, il reste l’un des meilleurs souvenirs télévisés de ces dernières années. À peine rentré de Russie, sans sommeil ni costume, mais avec l’énergie communicative d’un homme heureux, Adil Rami a offert ce soir-là une parenthèse hors du temps, loin de toute forme de protocole ou de formalisme.
C’est là toute l’essence du personnage : imprévisible, audacieux, entier. Capable de bouder un repas présidentiel pour honorer un totem télévisé, de défier un judoka invincible après deux nuits blanches, ou de revendiquer haut et fort son amour pour la culture populaire. Ce goût du décalé et cette liberté assumée sont peut-être ce qui a permis à Adil Rami de continuer à séduire bien au-delà des terrains de football.
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Une personnalité médiatique devenue incontournable
Aujourd’hui, l’ex-footballeur est aussi un personnage médiatique à part entière, que l’on retrouve aussi bien dans les émissions sportives que dans les programmes de divertissement. Son sacré caractère, son humour mordant et sa capacité à ne jamais se prendre trop au sérieux en font un invité de choix pour les talk-shows, les jeux télévisés et les émissions de variété.
Sa victoire dans Les Traîtres sur M6 a encore renforcé cette image d’homme de défi, de joueur instinctif, imprévisible et fidèle à lui-même. Son couple avec Louana, ancienne candidate de Koh-Lanta, nourrit aussi la chronique people et alimente l’affection du public. Il faut dire que Rami aime le jeu, l’adrénaline, le théâtre des émotions. Qu’il s’agisse d’un terrain de football, d’un studio télé ou d’un tapis de judo, il semble trouver sa place partout, du moment qu’il peut faire sourire et surprendre.
Et à entendre Denis Brogniart en parler, cette admiration est partagée. L’animateur ne tarit pas d’éloges sur ce joueur « généreux, loyal, et toujours prêt à partager sa joie de vivre ».
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Une anecdote à l’image d’un homme libre
Quitter l’Élysée pour un plateau télé, ce n’est pas un simple caprice. C’est une manière d’affirmer une identité, une priorité, un style de vie. Ce choix résume sans doute mieux que n’importe quel discours la philosophie de vie d’Adil Rami : suivre son instinct, vivre l’instant présent, et ne jamais se prendre trop au sérieux.
À travers ce geste insolite, il envoie aussi un message sur la liberté d’être soi-même, même lorsqu’on est champion du monde, même lorsqu’on est attendu sous les dorures de la République. Rami, en somme, reste fidèle à lui-même : un homme entier, sans filtre, et profondément attaché à ce qui le fait vibrer.
Et si certains y verront une forme d’irrévérence, d’autres y reconnaîtront l’expression d’une sincérité rare dans un monde souvent trop formaté. Car au fond, c’est peut-être ce naturel désarmant qui fait de lui un personnage aussi populaire que singulier.
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