C’est une victoire qui fait grand bruit… mais pas de bruit de caisse. Ce dimanche 15 juin 2025, Ferrari a remporté la 93e édition des 24 Heures du Mans grâce à l’équipage de la voiture n°83, pilotée par Robert Kubica, Philip Hanson et Yifei Ye. Un exploit sur le circuit Bugatti, qui a offert un immense prestige à la Scuderia… mais pas de récompense financière.
Une information qui surprend plus d’un passionné : combien gagne réellement une écurie victorieuse des 24 Heures du Mans ? En réalité, rien. Pas un euro. Et cette réalité étonne, voire déçoit, tant le mythe du Mans est solidement ancré dans l’imaginaire collectif.
Une victoire mythique… sans chèque à la clé
Contrairement à d’autres compétitions automobiles prestigieuses comme la Formule 1, où les victoires sont largement dotées financièrement, les 24 Heures du Mans se distinguent par une tradition bien à part. Ici, pas de millions pour les vainqueurs. La récompense est symbolique : un trophée remis chaque année, que seule une écurie capable de s’imposer trois années consécutives peut espérer conserver définitivement.
Ferrari en 2025 n’en est qu’à sa deuxième victoire consécutive, après avoir déjà remporté l’édition 2023. En 2024, Toyota s’était imposé pour le centenaire, et cette édition-là avait fait exception : un chèque de 200 000 euros avait été remis aux vainqueurs. Mais cette prime était exceptionnelle, uniquement liée au caractère symbolique du centenaire de la course.
En dehors de ce cas rare, la règle est simple : pas d’argent, que de la gloire.
Les pilotes, les grands oubliés du chèque
Dans ce contexte, les pilotes ne touchent aucune prime directe liée à la victoire. Robert Kubica, Philip Hanson et Yifei Ye, qui ont réalisé une performance monumentale sur le circuit manceau, ne recevront pas de gain personnel pour avoir franchi la ligne en tête.
Ce qui ne veut pas dire que tout cela est “bénévole”. Les pilotes professionnels sont engagés sous contrat avec les écuries, qui les rémunèrent sur l’année. Mais aucune prime liée à la victoire du Mans n’est versée automatiquement. La renommée et le prestige restent les principales gratifications, en espérant qu’elles mènent à d’autres contrats, sponsors ou propositions d’avenir.
Un circuit prestigieux, mais une tradition bien à part
La philosophie des 24 Heures du Mans repose sur des valeurs d’endurance, d’excellence, de prestige. Gagner Le Mans, c’est entrer dans l’histoire, bien plus que garnir son compte en banque.
Ce fonctionnement tranche avec d'autres événements automobiles, où les primes de victoire peuvent se chiffrer en centaines de milliers, voire en millions d’euros. À titre de comparaison, un vainqueur de Grand Prix de Formule 1 peut espérer une prime conséquente, et l'écurie qui rafle le championnat touche parfois plusieurs dizaines de millions d'euros à la fin de la saison, en fonction du classement constructeur.
Ici, la gloire est la seule monnaie d’échange, et l’exploit technique, sportif et humain est considéré comme la récompense suprême.
Ferrari, une victoire stratégique
Même sans prime, cette victoire a une valeur stratégique énorme pour Ferrari. Remporter deux éditions du Mans en trois ans (2023 et 2025) permet de renforcer le prestige de la marque, notamment dans sa branche hypercars, et de valoriser son savoir-faire technologique.
C’est aussi un puissant levier marketing, avec une couverture mondiale assurée par la popularité de la course. Le succès du trio Kubica-Hanson-Ye contribue à rendre visible l’écurie AF Corse (alliée à Ferrari), et à positionner la marque dans la course aux titres d’endurance, au moment où la compétition se resserre entre Ferrari, Toyota, Porsche, Peugeot et Cadillac.
Enfin, une deuxième victoire relance l'espoir de conserver le trophée, en cas de troisième triomphe consécutif en 2026. Ce serait une première depuis des décennies.
En résumé : une victoire symbolique… mais puissante
Pas d’euros, mais des étoiles plein les yeux. Ferrari quitte Le Mans 2025 sans prime, mais avec la tête haute. Pour Robert Kubica, qui avait déjà frôlé les sommets en F1, ce succès est un immense accomplissement. Pour l’écurie, une promesse d’avenir. Et pour les fans ? Une course légendaire, qui rappelle que la passion du sport peut aussi l’emporter sur les logiques financières.
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