Culture

États-Unis : ce samedi 14 juin, plus de 1 800 manifestations contre Donald Trump attendues à travers le pays

12 juin 2025 - 12 : 38
par Clémence

Une mobilisation nationale qui s’annonce massive

Ce samedi 14 juin 2025, les États-Unis s’apprêtent à vivre l’une des plus grandes journées de mobilisation politique de l’année. À l’appel du mouvement “No Kings”, plus de 1 800 manifestations sont prévues dans les 50 États américains ainsi que dans plusieurs territoires. Le mot d’ordre est clair : rejeter la dérive autoritaire de Donald Trump, à l’occasion de son 79ᵉ anniversaire et en parallèle de la grande parade militaire organisée à Washington.

États-Unis : ce samedi 14 juin, mobilisation nationale “No Kings” contre Trump

Alors que cette parade devait être un moment de célébration pour le président, elle devient le point focal d’une contestation grandissante, portée par des millions d’Américains inquiets de l’avenir démocratique du pays.

“No Kings” : un mouvement citoyen fédérateur

Le slogan “No Kings” – “Pas de rois” – n’a pas été choisi au hasard. Il renvoie à l’idée que la présidence américaine ne doit en aucun cas se transformer en une monarchie de fait, dominée par un seul homme concentrant tous les pouvoirs. Pour les organisateurs de la mobilisation, Donald Trump incarne cette dérive, avec un style de gouvernance jugé autoritaire, narcissique et déconnecté des contre-pouvoirs démocratiques.

Ce mouvement n’est pas porté par un parti politique, mais bien par une constellation de collectifs citoyens, d’organisations militantes, d’anciens responsables politiques, d’universitaires, d’artistes et de jeunes engagés. Le but : rappeler que le peuple reste souverain, que la démocratie américaine repose sur l’équilibre des pouvoirs, et que nul président ne devrait pouvoir s’imposer comme un “roi” au-dessus des lois.

Manifestations contre Trump du 14 juin 2025 : une mobilisation massive aux Etats-Unis

Une carte impressionnante des rassemblements

Ce qui impressionne d’ores et déjà les observateurs, c’est l’ampleur géographique de la mobilisation. La carte des manifestations prévues le 14 juin affiche une densité exceptionnelle, bien au-delà des seuls grands centres urbains. Bien sûr, des rassemblements sont attendus à New York, Washington, Los Angeles, Chicago, Atlanta, Houston ou Seattle, mais également dans des centaines de petites villes et comtés souvent peu médiatisés.

Dans le Michigan, par exemple, plusieurs villes comme Benzonia, Manistee ou Midland organisent des marches citoyennes avec le soutien d’élus locaux et de figures publiques. En Louisiane, New Orleans prépare une manifestation d’envergure coordonnée par des dizaines d’associations civiques. En Californie, l’élan est tel que plus de 200 rassemblements sont déjà enregistrés, notamment autour de San Francisco, Oakland, San Diego et Fresno.

Cette dimension nationale, décentralisée et inclusive est l’une des forces du mouvement. Elle permet une appropriation locale des revendications, tout en envoyant un message national puissant : les citoyens se lèvent partout, ensemble, contre un danger commun.

Une réponse directe à la parade militaire de Donald Trump

La date du 14 juin n’a pas été choisie au hasard. Elle correspond à l’anniversaire de Donald Trump, né en 1946, mais aussi à la parade militaire organisée à Washington pour célébrer les 250 ans de l’armée américaine. Ce défilé, mis en scène par la présidence comme une démonstration de patriotisme et de puissance, est vivement critiqué par les opposants comme une instrumentalisation militaire au service d’un culte de la personnalité.

La présence annoncée de 7 000 militaires en tenue, 150 véhicules blindés, plusieurs hélicoptères et avions militaires ainsi qu’une scénographie centrée sur le président ont ravivé les critiques. Pour beaucoup, cette parade ressemble davantage à celles de régimes autoritaires qu’à une célébration républicaine de l’armée.

Face à cette mise en scène, le mouvement No Kings oppose une réponse populaire, pacifique et massive, centrée non pas sur la puissance militaire, mais sur la voix citoyenne et la défense de la démocratie.

Des soutiens politiques et culturels majeurs

La mobilisation du 14 juin bénéficie également de soutiens importants. Plusieurs personnalités du monde artistique, culturel et universitaire ont appelé à y participer, comme l’actrice America Ferrera, le réalisateur Ava DuVernay, l’écrivain Colson Whitehead, ou encore l’historienne Jill Lepore.

Dans le champ politique, des figures démocrates emblématiques ont exprimé leur solidarité avec les organisateurs. Des élus comme Alexandria Ocasio-Cortez, Elizabeth Warren ou encore Bernie Sanders ont salué “un réveil citoyen nécessaire pour empêcher la démocratie de basculer”.

Certaines figures républicaines modérées, bien que plus discrètes, reconnaissent en privé l’inquiétude croissante autour de la dérive autoritaire du président.

Un message pour la présidentielle de novembre

Au-delà de cette journée du 14 juin, les organisateurs de No Kings espèrent insuffler une dynamique durable jusqu’à l’élection présidentielle de novembre 2025. Selon eux, l’enjeu est vital : empêcher un second mandat de Trump qui pourrait, selon leurs mots, “consolider un pouvoir sans garde-fous”.

De nombreuses pancartes préparées pour samedi arborent déjà des slogans explicites :

  • “La démocratie, pas la dictature”

  • “Pas de roi, pas de tyran”

  • “Notre pays ne lui appartient pas”

  • “Le pouvoir au peuple, pas à l’égo”

Le mouvement prévoit d’organiser d’autres actions d’envergure dans les prochaines semaines, en particulier à l’approche des conventions républicaines et démocrates, ainsi que lors des débats présidentiels.

Une journée sous tension

Malgré l’appel au calme des organisateurs, les autorités locales et fédérales se préparent à une journée très surveillée. Des forces de police seront mobilisées dans toutes les grandes villes pour encadrer les manifestations, prévenir les débordements et éviter les confrontations entre manifestants et contre-manifestants pro-Trump.

Certaines milices d’extrême droite ont déjà annoncé vouloir “protéger le président contre les traîtres”, ce qui alimente les craintes d’incidents violents. Les services de renseignement américains ont relevé le niveau d’alerte dans plusieurs États, notamment en Floride, en Arizona et en Pennsylvanie.

En résumé

La journée du samedi 14 juin 2025 s’annonce comme un moment charnière de l’histoire politique récente des États-Unis. Face à une parade présidentielle jugée ostentatoire, une mobilisation citoyenne de grande ampleur vient rappeler que le pouvoir ne s’impose pas par la force ni par les symboles militaires, mais par le consentement démocratique du peuple.

Des milliers de rassemblements, des millions de manifestants attendus, un message clair : “No Kings”, pas de place pour l’autoritarisme, même sous les apparences de la démocratie. Pour Donald Trump, ce 79ᵉ anniversaire pourrait bien rester dans l’histoire... mais pas comme il l’espérait.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.