Ce samedi 7 juin 2025, TF1 a lancé en grande pompe une nouvelle émission de jeu intitulée Le dernier cercle, animée et produite par Arthur. L’objectif affiché : renouer avec les jeux grand public et les candidats anonymes, dans une formule où réflexion, stratégie et suspense sont au cœur du concept. Mais à peine dévoilé, le programme fait déjà l’objet d’une vive polémique, plusieurs téléspectateurs et commentateurs accusant l’animateur vedette de plagier les émissions de Cyril Féraud, en particulier 100% Logique et The Floor : À la conquête du sol.
Un concept qui interroge : trop de ressemblances ?
Dès la première diffusion de Le dernier cercle, les comparaisons ont fusé sur les réseaux sociaux. Le format repose en effet sur une série de questions de logique, éliminant progressivement les candidats jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un. Un système d’élimination directe qui évoque fortement The Floor, déjà diffusé sur France 2 et animé par… Cyril Féraud. D’autant que 100% Logique, autre jeu à succès sur la même chaîne, mise lui aussi sur des questions de raisonnement et de bon sens, exactement comme le nouveau programme d’Arthur.
Pour de nombreux observateurs, les parallèles sont troublants. Certains y voient une simple tendance dans l’évolution des jeux télévisés, d’autres n’hésitent pas à parler de copie quasi conforme. Le nom même de l’émission, Le dernier cercle, évoque une structure fermée, éliminatoire, et très similaire à celle de l’émission concurrente.
Arthur accusé… mais aussi producteur de Cyril Féraud
Face à cette tempête médiatique, Arthur n’a pas tardé à réagir. Interrogé par Puremédias, il a tenu à rappeler un fait souvent méconnu du grand public : il est lui-même le producteur de Cyril Féraud sur The Floor. « Je produis aussi sur France Télévisions Le quiz des champions », a-t-il précisé, ajoutant que certains candidats devenaient parfois plus célèbres que les invités.
En clair : Arthur défend l’idée que les similitudes ne sont pas le fruit d’un plagiat, mais plutôt le résultat d’une logique de production cohérente dans un paysage télévisuel qu’il contribue largement à construire, aussi bien sur TF1 que sur le service public. En tant que figure centrale de la société de production Satisfaction, il est en effet à l’origine de nombreux formats diffusés sur différentes chaînes.
Un retour aux anonymes stratégique
Cette nouvelle émission marque aussi un changement d’orientation stratégique pour TF1 et pour Arthur lui-même. Après plusieurs années à proposer des formats avec des célébrités – comme District Z, The Wheel, ou 10 sur 10 – souvent critiqués pour leur manque d’authenticité ou leur audience en baisse, le retour aux candidats anonymes semble répondre à une attente du public.
Arthur l’a reconnu : « Cela faisait des années que vous me voyiez entouré de célébrités. Revenir aux anonymes, c’était une chose à laquelle je tenais énormément. » Avec Le dernier cercle, il espère reconquérir les téléspectateurs lassés des jeux trop calibrés, trop "VIP" et pas assez proches du quotidien.
Une émission test pour la rentrée
Mais Le dernier cercle ne sera pas un coup isolé. D’ores et déjà, l’animateur et producteur prépare une adaptation du jeu de société Bataille Navale, qui devrait arriver à la rentrée sur TF1. Là encore, il s’agira de faire jouer des anonymes, dans un format promettant du spectacle, du suspense et une mécanique de jeu innovante.
Ce double lancement pourrait bien être décisif pour la ligne éditoriale de TF1. Si ces émissions parviennent à séduire le public, elles pourraient enterrer définitivement les formats centrés sur les célébrités, dont les audiences sont en net repli depuis plusieurs mois. À l’inverse, un échec renforcerait les critiques et poserait la question de l’originalité des concepts proposés.
Le public juge, TF1 observe
Qu’en pense le public ? Les premières réactions sur les réseaux sociaux montrent une forme de curiosité mitigée. Certains applaudissent le retour d’Arthur aux jeux populaires, d’autres dénoncent une inspiration « trop visible » voire un manque de renouvellement. Les audiences de ce premier numéro seront scrutées de très près, tout comme l’évolution de la polémique dans les jours à venir.
En coulisses, TF1 reste discrète mais confiante, misant sur l’expertise d’Arthur pour relancer un genre devenu stratégique dans le paysage audiovisuel français. Car, depuis la pandémie, les jeux télévisés connaissent un regain d’intérêt : faciles à produire, à consommer, et capables de créer un lien fort avec les téléspectateurs.
Inspiration ou réinvention ?
La frontière entre inspiration et plagiat est souvent ténue dans le monde des jeux télévisés. D’autant plus lorsque les protagonistes appartiennent au même univers de production. Dans le cas présent, Arthur n’est pas un simple animateur copiant un rival : il est au cœur de la création et du financement de plusieurs formats similaires.
Ce qui soulève une question plus profonde sur le fonctionnement même de la télévision française. Peut-on reprocher à un producteur de puiser dans ses propres créations ? Est-il possible de se plagier soi-même lorsque les idées circulent entre les chaînes, les animateurs et les producteurs via les mêmes sociétés de production ? Ces interrogations dépassent le cadre du seul Dernier cercle et renvoient à une concentration croissante du pouvoir créatif dans les mains de quelques figures influentes du PAF.
En résumé
Avec Le dernier cercle, Arthur revient à ses premiers amours : les jeux pour tous, accessibles et conçus pour susciter l’adhésion du plus grand nombre. Mais cette tentative de renaissance est entachée par les accusations de plagiat, qui jettent une ombre sur son retour.
Reste à voir si l’émission parviendra à s’imposer par ses qualités propres, ou si elle restera associée à cette polémique tenace. Une chose est sûre : le public, lui, sera juge, et les résultats d’audience parleront d’eux-mêmes.
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