Une figure emblématique de TF1 toujours marquée par Julie Lescaut
Pendant plus de deux décennies, Véronique Genest a incarné un visage incontournable de la télévision française. Avec son rôle culte dans "Julie Lescaut", elle est entrée dans les foyers chaque semaine, de 1992 à 2014. Dans cette série policière diffusée sur TF1, elle donnait vie à une commissaire de police intègre et combative, rôle qu’elle a porté pendant plus de 100 épisodes, marquant toute une génération de téléspectateurs.
Grâce à ce succès, Véronique Genest a longtemps été considérée comme une valeur sûre de la fiction française. Mais si son image est longtemps restée associée à la chaîne privée, les années ont passé, les programmes ont changé… et les relations aussi. L’actrice s’est éloignée du petit écran, préférant désormais la scène théâtrale, plus libre et plus créative selon elle. Pourtant, une opportunité de revenir sur TF1 aurait pu changer la donne…
Le projet avorté avec "Demain nous appartient"
Alors que l’on croyait l’actrice éloignée de la télévision, une surprise aurait pu relancer sa carrière sur le petit écran. "Demain nous appartient", la série quotidienne de TF1, aurait en effet proposé un rôle à Véronique Genest. Mais comme elle l’a récemment raconté dans une interview pour l’émission "Censuré" animée par David Barbet, tout ne s’est pas passé comme prévu.
"Je suis naïve, je ne sais pas dire non", confie-t-elle avec franchise. "Un producteur m’a appelée pour me proposer un rôle dans ‘Demain nous appartient’. Je me suis préparée, j’ai commencé à m’investir, à me projeter… Jusqu’au jour où j’ai appris par Internet que je n’étais plus dans le casting. Ils m’ont fait un enfant dans le dos."
Le ton est clair, le sentiment de trahison bien réel. TF1, pourtant son ancienne maison, semble lui avoir tourné le dos sans explication. "TF1 m’en a voulu à mort d’avoir dit la vérité", déclare-t-elle, laissant entendre que sa franchise n’a pas été du goût de la chaîne. Une sortie qui tranche avec la discrétion habituelle du milieu télévisuel et qui révèle les tensions persistantes entre l’actrice et la première chaîne d’Europe.
Une carrière télévisuelle entamée très tôt
Véronique Genest n’est pas une nouvelle venue dans le paysage audiovisuel français. Depuis les années 80, elle construit sa carrière avec rigueur et passion. Après plusieurs apparitions au cinéma et à la télévision, c’est dans la mini-série "Nana" qu’elle décroche l’un de ses premiers rôles importants. Mais c’est bien en 1992, avec Julie Lescaut, qu’elle devient une star incontestée.
Pendant 22 ans, elle incarne cette femme forte, figure d’autorité et de justice, dans une époque où les héroïnes policières étaient encore rares. Son personnage fait d’elle une pionnière de la représentation féminine à la télévision, et reste l’un des plus marquants du PAF.
Ce rôle phare lui a apporté la célébrité, mais aussi une forme d’épuisement. "Je n’en pouvais plus. On était en train de changer pour aller vers le commercial plutôt que l’artistique", explique-t-elle dans l’émission Censuré. Une lassitude qui a précipité son retrait de la série, qu’elle juge elle-même comme arrivé "à point nommé".
L’appel du théâtre : une reconversion assumée
Depuis quelques années, Véronique Genest s’est tournée vers le théâtre, un art qu’elle considère comme plus noble, plus authentique, et surtout plus gratifiant sur le plan personnel. "En tant que comédienne, je préfère le théâtre. On est responsable de A à Z, face au public", explique-t-elle. Une déclaration qui illustre à la fois sa passion pour la scène et son besoin de renouer avec des projets artistiques plus profonds, loin des logiques d’audience.
Cette saison, elle est à l’affiche de la pièce "Révélations", une comédie dramatique dans laquelle elle partage la scène avec Jean Dell, Lou Tilly et Édouard Collin. Une tournée est même prévue, ce qui confirme que son avenir se dessine désormais loin des plateaux de tournage. Un virage assumé, qu’elle semble vivre comme une délivrance.
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