Une blessure toujours à vif
Lucie Bernardoni n’a jamais oublié Grégory Lemarchal. Leur rencontre, leur histoire, leur lien si fort tissé au sein de la Star Academy 4 en 2004 ont marqué toute une génération. Mais derrière les sourires télévisés et les moments de grâce en musique, la douleur du deuil n’a jamais quitté la chanteuse.
Invitée sur le plateau de Jordan De Luxe, la finaliste malheureuse face à Grégory a livré l’un des témoignages les plus poignants de sa carrière. Elle y raconte comment, après la disparition du jeune chanteur en avril 2007, elle a sombré dans une spirale destructrice, cédant à une addiction aux somnifères qu’elle traîne encore aujourd’hui comme une cicatrice invisible.
“Je m’en veux” : un cri du cœur 17 ans après
Dans cet entretien, Lucie Bernardoni ne cache rien. Sa voix est posée, mais ses mots sont chargés de culpabilité, de douleur, et de lucidité. “Je m’en veux”, dit-elle, en évoquant les mois qui ont suivi la mort de Grégory Lemarchal, emporté par la mucoviscidose à seulement 23 ans.
“J’ai eu une période où je ne voulais plus dormir naturellement, donc je prenais des somnifères. Et j’ai eu des périodes où j’en prenais beaucoup trop”, confie-t-elle, le regard franc. Cette période sombre, marquée par le chagrin, la perte, et l’incapacité à gérer l’absence, l’a poussée dans une addiction dangereuse dont elle n’a jamais réellement parlé jusque-là.
Une dépendance silencieuse, mais ravageuse
Ce n’était pas une dépendance spectaculaire, bruyante ou médiatisée. C’était une lutte silencieuse, menée dans l’ombre des projecteurs. Un combat que la chanteuse a mené seule, sans faire de vagues, comme beaucoup de personnes endeuillées qui cherchent simplement à “éteindre la douleur”.
“Je m’endors toujours avec un somnifère”, avoue-t-elle aujourd’hui, des années après avoir tenté d’arrêter. Le manque de sommeil, les angoisses nocturnes, les souvenirs douloureux, tout l’a poussée à prolonger cette habitude, jusqu’à ce qu’elle devienne une compulsion.
Le poids du deuil, mais aussi de la culpabilité
Au-delà de la douleur, c’est la culpabilité qui semble hanter Lucie Bernardoni. Celle de ne pas avoir su faire face. Celle d’avoir cédé à la facilité d’un comprimé, au lieu d’affronter l’horreur du réel. Celle, peut-être, de ne pas avoir su aider Grégory davantage, ou de l’avoir perdu si jeune.
“Je m’en veux”, répète-t-elle comme un mantra. Car derrière cette phrase se cache un sentiment de trahison envers soi-même. L’addiction n’est jamais anodine. Elle vient frapper là où l’on est le plus vulnérable, et dans le cas de Lucie, ce point faible, c’était le manque de lui.
Un amour hors du commun
Pour ceux qui ont suivi la Star Academy 4, le lien entre Lucie Bernardoni et Grégory Lemarchal était évident. Leur complicité, leur pudeur, leur respect mutuel avaient touché des millions de téléspectateurs. Et même si leur histoire n’a jamais été officialisée au grand public, l’attachement entre eux était profond et sincère.
La disparition de Grégory a laissé un vide immense. Pour sa famille, pour ses fans, mais aussi pour Lucie. Depuis, elle n’a jamais cessé de lui rendre hommage, en paroles comme en chansons. Elle a d’ailleurs participé à de nombreuses initiatives de la fondation Grégory Lemarchal, et a toujours défendu la mémoire du chanteur avec dignité et fidélité.
Une vie reconstruite… mais jamais totalement
Aujourd’hui, Lucie Bernardoni est mariée à Patrice Maktav, lui aussi ancien candidat de la Star Academy. Elle a une fille, une carrière artistique qui continue, et une place importante dans le nouveau format de l’émission, où elle a tenu le rôle de répétitrice.
Mais malgré les apparences, la blessure reste ouverte. La douleur du passé est toujours là, tapie dans l’ombre, et le somnifère, chaque soir, reste le rappel silencieux de cette douleur qu’elle ne parvient pas à apaiser seule.
Son témoignage est d’autant plus précieux qu’il met en lumière une addiction rarement évoquée dans les médias. Celle des somnifères, souvent banalisée, souvent invisible, mais pourtant destructrice, sournoise, et difficile à éradiquer.
Une prise de parole rare et courageuse
En s’exprimant ainsi, Lucie Bernardoni brise un tabou. Elle ne cherche pas l’apitoiement, elle ne dramatise pas. Elle dit simplement les choses, avec franchise. Et ce courage est salué par de nombreux fans, qui voient en elle une femme forte, honnête, et résiliente.
Son message est clair : le deuil peut faire mal très longtemps. Il peut déclencher des comportements d’autodestruction. Il peut pousser à se replier sur soi, à chercher des échappatoires chimiques. Mais parler, dire, partager peut déjà être un premier pas vers la guérison.
En résumé : un témoignage bouleversant, porteur d’espoir
Lucie Bernardoni, en se livrant sur son addiction aux somnifères née du deuil de Grégory Lemarchal, offre un récit rare, intime, et universel. Celui d’un cœur brisé qui cherche encore comment battre sans l’autre. Celui d’une femme qui avance, malgré la douleur, malgré les failles.
Son histoire nous rappelle que la perte laisse toujours des traces, mais que la parole peut les apaiser, un peu. Et que même les artistes les plus lumineux ont parfois besoin de l’ombre pour se reconstruire.
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