À seulement 22 ans, Loïs Boisson vit le rêve de toute une vie. Invitée par les organisateurs de Roland-Garros 2025 grâce à une wild card, la jeune Française ne cesse de créer la surprise. Après son exploit retentissant contre Jessica Pegula, numéro 3 mondiale, elle s’apprête à disputer son quart de finale face à Mirra Andreeva. Mais au-delà de cette formidable aventure sportive, Boisson récolte aussi les fruits d’une réussite aussi fulgurante qu’inattendue : un bond spectaculaire au classement WTA et le plus gros chèque de sa carrière.
Une revanche éclatante après une blessure frustrante
En 2024, Loïs Boisson n’avait même pas pu tenter sa chance Porte d’Auteuil, stoppée net par une blessure au genou juste avant le tournoi. Un an plus tard, la Dijonnaise revient plus forte que jamais, déterminée à prouver sa valeur. Elle ne devait initialement rien à personne : classée 361e mondiale, elle figurait loin des radars.
Mais grâce à une wild card salvatrice, elle entre dans le tableau principal. Et depuis, chaque match disputé est une démonstration de caractère, de stratégie et de résistance mentale. Sa victoire en trois sets contre Jessica Pegula en huitième de finale l’a propulsée dans une autre dimension : celle des grandes, celles qui marquent un tournoi de leur empreinte.
Un prize-money jamais atteint
Jusqu’à présent, Loïs Boisson n’avait jamais remporté plus de quelques milliers d’euros sur le circuit professionnel. Mais sa qualification en quarts de finale lui garantit déjà un gain de 440 000 euros, le plus gros prize-money de toute sa jeune carrière.
Une somme vertigineuse pour une joueuse classée au-delà de la 300e place, mais que la Française aborde avec beaucoup de lucidité : « Dans ce tournoi j’essaie justement de ne pas voir tout ce qui se passe autour. Ma vie ne change pas. Ça ne va rien changer, tout va continuer de la même façon », a-t-elle expliqué calmement.
Cette somme pourrait pourtant bien changer sa saison 2025 : avec cet argent, Boisson pourra investir davantage dans ses déplacements, son matériel, son staff, et s’ouvrir les portes des tournois de plus haut niveau. Mais pour l’instant, elle garde la tête froide.
Une progression fulgurante au classement WTA
Grâce à sa performance, Loïs Boisson va bondir d’au moins 241 places au classement WTA. En intégrant le Top 120 mondial, elle obtiendra un classement lui permettant d’accéder aux qualifications voire directement aux tableaux principaux des prochains tournois WTA 500 et Grand Chelem.
Et ce n’est peut-être qu’un début : si elle parvient à battre Mirra Andreeva en quart de finale, la Française entrerait dans le Top 100, devenant de fait la Française la mieux classée du circuit, un statut qu’elle n’avait jamais envisagé atteindre aussi vite.
Un rêve devenu objectif
Si Boisson est restée modeste sur l’aspect financier, elle n’a en revanche pas caché son ambition sportive. Car après avoir coché la case “quart de finale à Roland-Garros”, elle se prend maintenant à rêver plus haut : « C’est un rêve au départ, déjà, de jouer Roland. Et ensuite de le gagner, c’est un rêve et un objectif. »
Une déclaration qui en dit long sur son état d’esprit. Loïs Boisson ne veut pas être une étoile filante. Elle veut s’inscrire dans la durée. Ce parcours inespéré, loin de la griser, semble au contraire renforcer sa détermination. Et si elle restait discrète dans les médias, son jeu, lui, parle pour elle : audacieux, varié, imprévisible, soutenu par une attitude exemplaire sur le terrain.
Un quart de finale à venir sous haute tension
Ce mercredi, elle affrontera Mirra Andreeva, prodige russe classée 6e mondiale et considérée comme une prétendante sérieuse au titre. Ce sera sans doute le match le plus difficile pour la Française depuis le début de la quinzaine. Mais après avoir renversé Jessica Pegula, Loïs Boisson n’a plus rien à perdre.
Avec tout un public derrière elle et la Marseillaise encore en mémoire, la Française s’avance avec humilité mais sans complexe. Car désormais, elle ne joue plus seulement pour un exploit. Elle joue pour entrer dans l’histoire.
Découvrez maintenant Quarts de finale à Roland-Garros : Alcaraz, Swiatek, Sabalenka… voici ce qu’il ne faut pas rater ce mardi et Jaume Munar clashe le public français après sa défaite face à Arthur Fils.
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