Un drame évité de justesse à Pilsen
C’est une histoire aussi glaçante que spectaculaire qui nous vient de République tchèque. Le 29 mai dernier, à Pilsen, au sud-ouest de Prague, une femme de 88 ans a été déclarée morte par erreur, avant de se réveiller dans son cercueil. Un événement rare et choquant, qui soulève de nombreuses questions sur les procédures médicales en cas de décès.
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L’octogénaire avait été présumée morte à son domicile, puis prise en charge par les pompes funèbres. Mais au moment de sa mise en cercueil, les employés ont réalisé avec stupeur qu’elle respirait encore… et avait ouvert les yeux. Grâce à leur vigilance, un véritable drame a été évité de justesse.
Le médecin légiste mis en cause
L’erreur tragique remonte au matin du 29 mai. Le conjoint de la femme, inquiet de ne pas la voir se réveiller, a contacté les secours. Une équipe d’un cabinet médico-légal privé est alors intervenue rapidement. Sur place, le médecin légiste présent a déclaré la patiente décédée, sans respecter correctement les étapes indispensables à la vérification du décès.
Selon les premiers éléments de l’enquête, il n’aurait pas suivi le protocole de contrôle vital, ce qui aurait conduit à cette erreur de diagnostic dramatique. Le médecin a depuis été licencié, et il fait désormais l’objet de poursuites judiciaires pour négligence professionnelle, selon les autorités locales.
Une réanimation in extremis
C’est en toute fin d’intervention que la situation a pris un tournant surréaliste. Le corps, pris en charge par les pompes funèbres, avait déjà été placé dans un cercueil lorsque les agents ont remarqué des signes de respiration. L’octogénaire a alors ouvert les yeux, preuve indiscutable qu’elle était toujours en vie.
Immédiatement, les employés ont alerté les secours, et des soins de réanimation de base lui ont été administrés sur place. Elle a ensuite été transportée dans un établissement médical, où elle a pu recevoir une prise en charge adaptée. Son état de santé actuel n’a pas été précisé, mais sa survie tient du miracle, au vu des circonstances.
Des sanctions judiciaires à venir
L’affaire ne s’arrête pas là. Selon la police locale, le médecin en cause risque jusqu’à trois ans de prison pour négligence ayant mis la vie d’autrui en danger. Une faute professionnelle grave qui rappelle la nécessité absolue de rigueur dans la déclaration d’un décès.
La chaîne TV Nova, qui a révélé l’affaire, précise également que le protocole en vigueur impose plusieurs vérifications, notamment l’arrêt du cœur et de la respiration, l’absence de réflexes pupillaires et d’activité cérébrale. Un processus que le praticien aurait allègrement écourté, avec les conséquences que l’on connaît.
Un événement qui relance le débat sur les vérifications médicales
Cette affaire spectaculaire suscite une vague d’émotion dans le pays, mais aussi une remise en question du cadre réglementaire encadrant la déclaration de décès. En République tchèque comme ailleurs, les erreurs de ce type sont rarissimes, mais lorsqu’elles se produisent, elles révèlent des failles majeures dans les chaînes de vérification médicale.
Les autorités sanitaires ont indiqué vouloir réexaminer les procédures applicables, notamment en cas d’intervention de cabinets médico-légaux privés. L’objectif : éviter que de telles erreurs ne puissent se reproduire à l’avenir.
Une peur ancestrale redevenue réalité
Ce type d’histoire, longtemps relégué aux légendes urbaines ou aux récits du XIXe siècle, rappelle une peur universelle : être enterré vivant. Si les avancées de la médecine ont largement réduit ce risque, cette affaire en rappelle la cruelle actualité.
Historiquement, certains cercueils étaient même équipés de systèmes d’alerte (corde attachée à une clochette, tubes pour respirer) pour éviter les inhumations prématurées. Aujourd’hui, ces dispositifs ont disparu, mais l’affaire de Pilsen ravive ce cauchemar collectif.
En résumé : une survie inespérée, une faute impardonnable
Cette octogénaire a échappé à la mort une seconde fois, non pas à cause de son état de santé, mais à cause d’un mauvais diagnostic. Si elle est aujourd’hui saine et sauve, l’émotion reste vive, et le médecin qui a commis l’erreur devra en répondre devant la justice.
Cette histoire rappelle une leçon essentielle : en médecine, la rigueur ne peut souffrir aucun relâchement. Et lorsqu’il s’agit de déclarer quelqu’un mort, chaque geste, chaque seconde, chaque vérification compte.
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