La dernière Française encore en lice réalise l’impossible
À 22 ans seulement, Loïs Boisson vient de marquer l’histoire du tennis français. Ce lundi 2 juin 2025, sur le mythique court Philippe-Chatrier, la jeune joueuse dijonnaise a réussi un exploit que peu osaient imaginer : elle a éliminé la numéro 3 mondiale, l’Américaine Jessica Pegula, dans un match en trois sets haletants (3-6, 6-4, 6-4), pour se qualifier pour les quarts de finale de Roland-Garros.
Ce faisant, elle devient la première Française à atteindre ce stade de la compétition depuis Caroline Garcia et Kristina Mladenovic en 2017, soit une disette de huit longues années pour le tennis féminin tricolore sur la terre battue parisienne. Ce n’est pas seulement un match qu’elle a gagné, mais un combat contre le destin, contre les pronostics, et contre une blessure qui aurait pu briser sa carrière.
Une revanche éclatante après une blessure cruelle
Ce succès a une résonance encore plus forte si l’on regarde en arrière : en 2024, Loïs Boisson avait déjà reçu une invitation pour Roland-Garros, mais elle avait été contrainte de renoncer suite à une rupture des ligaments croisés. Un coup dur pour cette jeune athlète, alors en pleine ascension. Un an plus tard, elle honore enfin son invitation, et de la plus belle des manières.
???? #RolandGarros | ???????? C’EST ÉNORME ! LOÏS BOISSON (361E MONDIALE) ÉLIMINE LA 3E MONDIALE JESSICA PEGULA ET SE QUALIFIE EN QUARTS DE FINALE !
— francetvsport (@francetvsport) June 2, 2025
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Alors qu’elle n’était classée que 361e mondiale avant le tournoi, Loïs Boisson a réalisé un parcours remarquable et inspirant. Tour après tour, elle a fait tomber des joueuses mieux classées : la Belge Elise Mertens (24e), l’Ukrainienne Anhelina Kalinina, puis sa compatriote Elsa Jacquemot avant de s’attaquer à un monument : Jessica Pegula.
Un match de caractère et une montée en puissance
Face à la puissance et à l’expérience de l’Américaine, Boisson a d’abord cédé la première manche en 35 minutes, avant de puiser dans ses ressources mentales pour inverser la tendance. Elle a dominé le deuxième set avec aplomb, puis a tenu bon dans les moments clés du troisième.
C’est dans la dernière ligne droite que la Française a montré toute sa force mentale. Alors qu’elle menait, elle a dû sauver quatre balles de débreak. Chaque point était une guerre de nerfs. Mais elle n’a pas tremblé. Dans un silence presque religieux, elle a conclu ce match historique, les poings serrés, le regard vers le ciel.
À l’issue du match, son émotion était palpable :
« J’avais confiance avant le match, je savais que je pouvais le faire même si elle était super forte. Pendant le match, j’ai vu que je pouvais rivaliser, j’ai tout donné et c’est passé. C’est incroyable », a-t-elle confié à France 2, la voix tremblante de fierté et de soulagement.
La suite ? Un défi colossal face à Mirra Andreeva
Mais le rêve n’est pas terminé. Mercredi, Loïs Boisson affrontera Mirra Andreeva, la pépite russe de 18 ans, déjà 6e joueuse mondiale, pour une place en demi-finale de Roland-Garros. Sur le papier, le challenge est immense. Mais la performance de Boisson face à Pegula montre que rien n’est impossible.
En plus d’un niveau de jeu impressionnant, c’est son calme, sa combativité et son intelligence tactique qui impressionnent. Là où d’autres s’effondreraient, elle élève son jeu. Et si elle continue ainsi, elle pourrait bien créer une nouvelle surprise et poursuivre ce conte de fées sportif.
Une révélation pour le tennis français
Dans un tournoi où les Françaises avaient progressivement disparu du tableau, Loïs Boisson incarne l’espoir d’un renouveau. Peu médiatisée jusqu’alors, la jeune joueuse formée à Dijon s’impose comme une révélation nationale. Son histoire coche toutes les cases de la belle narration sportive : résilience, talent, humilité, exploit.
Son parcours rappelle celui de nombreuses championnes qui, un jour, ont pris la lumière presque par surprise avant de devenir des références du circuit. Son classement, encore très éloigné des têtes d’affiche, devrait logiquement bondir après Roland-Garros, mais plus encore, elle a gagné le cœur du public.
Le soutien du public et des experts
Depuis le début du tournoi, les tribunes la soutiennent avec ferveur. Son sourire, sa simplicité et son courage séduisent. Sur les réseaux sociaux, son nom est désormais omniprésent. Plusieurs anciens champions français, dont Amélie Mauresmo et Marion Bartoli, ont salué sa performance et évoqué “un mental d’acier digne des grandes”.
Même les commentateurs étrangers commencent à évoquer “la sensation française du tournoi”. Si elle parvenait à éliminer Andreeva, Loïs Boisson entrerait définitivement dans une autre dimension. Mais quoi qu’il arrive, elle aura déjà marqué les esprits.
Un parcours qui inspire une génération
Dans un tennis féminin parfois critiqué pour son manque de visibilité en France, le parcours de Loïs Boisson est un coup de projecteur précieux. Pour toutes les jeunes joueuses en devenir, elle devient un modèle. La preuve qu’on peut rebondir après une blessure, croire en son potentiel, et bousculer les plus grandes sur les plus grands courts du monde.
Dans les allées de Roland-Garros, on entend maintenant son nom avec fierté. Une étoile est peut-être en train de naître, et c’est sur la terre battue parisienne qu’elle a décidé de briller pour la première fois.
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