Une scène captée à Hanoï qui a fait le tour du web en quelques heures
Les images ont semé le trouble en ligne dès leur publication. Ce 26 mai 2025, Emmanuel Macron est filmé à sa descente d’avion au Vietnam, à Hanoï. À ses côtés, la première dame Brigitte Macron. Un échange rapide, une expression corporelle particulière, une gestuelle vive... et immédiatement, les réseaux sociaux s'enflamment.
Certains y ont vu une gifle, d'autres une scène de ménage publique, voire un malaise profond au sein du couple présidentiel. Sur X, TikTok ou Instagram, les vidéos ont été repostées en boucle, assorties de commentaires moqueurs ou alarmistes, et de théories les plus extravagantes.
Très vite, le sujet devient viral. Certains internautes évoquent une « scène conjugale en direct », d'autres vont jusqu'à détourner l'extrait vidéo pour en faire des parodies ou des analyses pseudo-politiques. C’est une nouvelle séquence d’images qui, comme bien souvent avec le couple présidentiel, déchaîne les passions.
Emmanuel Macron s’exprime enfin : « On plaisantait »
Devant l’emballement médiatique, le président de la République a décidé de sortir de son silence. Interrogé à ce sujet pendant son déplacement officiel, il a livré sa version, à la fois calme et directe : "On se chamaillait, on plaisantait", a-t-il assuré.
"C'est une chamaillerie": Emmanuel Macron réagit à l'image où l'on voit Brigitte Macron lui donner un coup au visage à la descente de leur avion au Vietnam pic.twitter.com/gAXl1v5MV1
— BFMTV (@BFMTV) May 26, 2025
Pour lui, ce qui a été filmé relève d’un échange anodin et complice entre époux, comme il en arrive "assez souvent", selon ses propres mots. Emmanuel Macron n’a pas cherché à minimiser la vidéo, mais à remettre les images dans leur contexte réel. Un contexte qui, à l’en croire, n’a rien d’inquiétant, ni d’hostile.
Et de poursuivre, non sans une pointe d’agacement :
"Nous sommes en train de nous chamailler, de plaisanter, et nous sommes surpris de voir que ça devient une espèce de catastrophe planétaire. C’est un peu n’importe quoi, il faut que tout le monde se calme."
Une réaction cinglante contre les rumeurs : « On fait dire aux vidéos beaucoup de bêtises »
Visiblement échaudé par l’effet boule de neige de ce buzz numérique, Emmanuel Macron a saisi l’occasion pour mettre en garde contre les lectures abusives des images diffusées sur internet. Le président français s’est montré très clair :
"Les vidéos sont vraies, mais on fait dire aux vidéos beaucoup de bêtises."
C’est un discours déjà entendu ces dernières années, mais qui semble prendre une nouvelle résonance à l’heure où chaque geste, chaque regard, chaque mimique présidentielle devient objet de suspicion, d’interprétation, voire de dérision virale.
Avec cette mise au point, le chef de l’État veut réaffirmer le droit à une intimité de couple, même dans un cadre public, et dénoncer les excès du commentaire instantané. Ce qui pouvait sembler une scène banale pour certains est devenu en quelques clics un sujet d’interprétation mondiale, propulsé par le phénomène de viralité algorithmique.
L’affaire du mouchoir, celle de la poignée de main… et toujours la même mécanique
Cette nouvelle polémique autour de son couple n’est pas un cas isolé. Emmanuel Macron le souligne lui-même, en rappelant plusieurs épisodes récents devenus viraux sans fondement.
Parmi eux :
– La fausse affaire du sachet de cocaïne repéré lors de son trajet en train vers Kiev, qui s’est révélé n’être qu’un simple mouchoir blanc.
– La poignée de main musclée avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, interprétée par certains comme une "clé turque", voire une démonstration de force ou un incident diplomatique.
À chaque fois, la mécanique est la même : une image, parfois hors contexte, est extraite, montée en épingle, commentée à outrance. Rapidement, elle quitte le champ de l’observation neutre pour devenir une matière à polémique, à complot ou à dérision.
Et dans tous les cas, selon Emmanuel Macron, ce ne sont pas des erreurs individuelles mais des stratégies de manipulation coordonnées, souvent orientées politiquement ou géopolitiquement.
Le président accuse : « Les Russes et les extrêmes orchestrent ces dérives »
Ce qui semblait une simple mise au point devient alors une déclaration politique plus large. Emmanuel Macron ne se contente pas de réfuter les rumeurs de gifle : il désigne des responsables. Selon lui, la Russie serait à l’origine de certaines campagnes de désinformation, notamment par le biais de relais numériques.
Il évoque également « les extrêmes », qu’il qualifie de "proxys" : autrement dit, des relais idéologiques de cette propagande. Ces mouvances politiques, selon lui, alimenteraient sciemment des récits déformés dans le but d’affaiblir les institutions démocratiques.
Et de citer aussi « des commentateurs politiques, des rédacteurs » ouvertement hostiles, qu’il accuse de relayer ces contenus avec complaisance, voire avec malveillance. Loin d’un simple démenti privé, Emmanuel Macron s’engage ainsi dans une critique ouverte de la guerre informationnelle menée selon lui sur plusieurs fronts, contre lui et contre l’image de la France.
Une première dame au centre des regards… malgré elle
Depuis le début du quinquennat, Brigitte Macron a souvent été la cible de moqueries, de rumeurs infondées ou d’attaques personnelles. Son âge, son rôle, sa posture, ses vêtements ou même son comportement dans l’espace public sont régulièrement commentés. Avec cette supposée gifle, elle se retrouve de nouveau au cœur d’une controverse numérique qu’elle n’a ni choisie ni provoquée.
Si elle n’a pas pris la parole officiellement cette fois-ci, on imagine aisément son irritation face à cette déformation de son image, d’autant qu’elle est apparue souriante et détendue dans toutes les autres séquences du voyage.
Ce phénomène illustre une réalité inquiétante : la première dame est devenue, bien malgré elle, une cible de choix pour les conspirationnistes qui mêlent politique, misogynie, et fantasmes narratifs dans des récits grotesques — mais hélas très viraux.
Quand la satire dépasse les bornes : le danger d’une image détournée
Les images peuvent-elles encore être neutres ? C’est l’un des enjeux majeurs soulevés par cette affaire. Dans un monde saturé de contenus, une séquence de quelques secondes peut changer de sens selon la légende qui l’accompagne, selon le montage, selon l’intonation de la voix off. Ce phénomène est bien connu dans les milieux de la communication et du journalisme, mais le grand public y est encore trop peu sensibilisé.
La vidéo en question est ainsi devenue le support de parodies, de montages humoristiques, d’analyses pseudo-politiques… et même de messages de haine. On ne compte plus les mèmes, les détournements et les montages farfelus circulant sur les réseaux, souvent anonymes, mais au pouvoir viral très concret.
Pour Emmanuel Macron, cette dérive est le symptôme d’un dérèglement plus global, où la vérité des images n’existe plus en tant que telle, où le commentaire supplante le réel, et où la désinformation se répand plus vite qu’un communiqué officiel.
Un chef de l’État en posture de contre-attaque narrative
En répondant publiquement à la polémique, Emmanuel Macron adopte une posture de maîtrise communicationnelle, mais aussi de contre-attaque idéologique. Il choisit d’occuper le terrain, de ne pas laisser les réseaux définir seuls la narration. C’est une stratégie assumée, déjà éprouvée par le passé lors d'autres polémiques.
Il s’adresse à la fois aux complotistes, à ses détracteurs, mais aussi à l’opinion publique plus modérée, qu’il cherche à rassurer. En martelant que « tout cela est un peu n’importe quoi », il cherche à recadrer le débat, à rétablir un peu de rationalité dans un espace numérique trop souvent dominé par l’émotion et la satire.
Reste à savoir si ce discours suffira à freiner les prochaines vagues de fausses polémiques, tant la machine à buzz semble désormais impossible à enrayer.
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