D'après une nouvelle étude, les femmes se souviennent mieux des choses que les hommes, du moins jusqu'à la ménopause.
Les résultats de cette étude permettent d'apporter de nouvelles informations sur la façon dont le cerveau des hommes et des femmes vieillit, et montre que le cerveau vieillit en fait différemment selon le sexe, et explique pourquoi les femmes ont un plus grand risque d'être touchées par la maladie d'Alzheimer.
Environ 75% des adultes seniors rencontrent des problèmes de mémoire, et de nombreuses femmes se disent touchées par un manque de mémoire pendant la ménopause.
Il a été démontré que les femmes ont deux fois plus de chances de contracter la maladie d'Alzheimer que les hommes, même si on ne sait pas encore bien pourquoi ou à quel moment de leur vie elles deviennent le plus vulnérables.
Jill Goldstein, le Directeur de recherche au Centre de Santé des Femmes de Connor et Biologiste du genre à l'Hôpital pour Femmes de Brigham a expliqué dans un communiqué de presse : "Pendant des années, beaucoup de médecins et de scientifiques pensaient que les femmes avaient un plus grand risque d'être touchées par la maladie d'Alzheimer simplement parce qu'elles ont tendance à vivre plus longtemps.
Mais cette idée reposait sur des études réalisées sur des femmes très âgées, pas sur des femmes d'âge moyen, lorsque des changements hormonaux ont lieu et lorsque les pertes de mémoire commencent à apparaître".
Pour documenter certains changements qui apparaissent dans notre cerveau au milieu de notre vie, le Docteur Goldstein et son équipe ont sélectionné 212 hommes et femmes en bonne santé, âgés de 47 à 56 ans.
Les participants ne montrant à ce stade aucun signe de démence ou de problèmes évidents, les chercheurs ont réalisé une série de tests dans le but d'évaluer différentes formes d'apprentissage et d'exercices de mémoire pour détecter le plus tôt possible des disfonctionnements cognitifs qui seraient indétectibles d'une autre manière.
En comparant les résultats, ils se sont aperçu que les différences dans le fonctionnement de la mémoire étaient plutôt dues au sexe et au stade de la ménopause qu'à l'âge chronique.
Les femmes qui se situaient juste avant ou après la ménopause réussissaient mieux les tests que les hommes du même âge dans toutes les catégories d'exercices de mémoire.
Après la ménopause, cependant, les résultats des tests sur la restitution d'un apprentissage initial chutaient considérablement chez les femmes et les ramenaient ainsi au même score que les hommes du même âge.
Les tests hormonaux ont aussi montré que les femmes qui avaient les taux les plus bas de l'oestrogène estradiol (qui chutent après la ménopause) avaient tendance à avoir de mauvais scores aux tests de mémoire.
Les résultats de l'étude suggèrent que pendant ou juste après la ménopause, la région frontale du cerveau des femmes change, et c'est cette région qui joue un rôle dans la mémoire à court-terme et les capacités cognitives avancées comme l'organisation ou la capacité à comprendre et évaluer l'information. Ils mettent aussi en avant l'importance des hormones dans le maintien de la fonction de la mémoire.
Le Docteur Goldstein espère qu'un jour, les médecins seront capables d'identifier dès l'âge de la ménopause qui a le plus grand risque de contracter la maladie d'Alzheimer dans les années à venir.
Et c'est d'après lui une information très importante, car les traitements prescrits après le développement de la maladie se sont avérés jusque-là sans succès.
"Nous espérons que les résultats de nos recherches apporteront des clés pour déterminer plus tôt que la ménopause qui a le plus grand risque de contracter plus tard la maladie, et comment cela peut différer chez les hommes et chez les femmes".
Le Docteur JoAnn Pinkerton, le Directeur Exécutif de la North American Menopause Society, a ajouté que l'étude attire aussi l'attention sur les problèmes cognitifs qui apparaissent durant la ménopause de manière plus générale. D'après lui, les plaintes de pertes de mémoire devraient être prises très au sérieux, car ces plaintes sont toujours associées à de réels déficits de mémoire.
Le Docteur Goldstein et son équipe travaillent actuellement sur un outil clinique permettant de détecter les personnes qui ont le plus de risques de contracter la maladie d'Alzheimer en fonction de leurs facteurs génétiques et d'autres caractéristiques cliniques. D'après le Docteur Goldstein, la maladie d'Alzheimer est l'un des plus grands problèmes de santé de notre siècle.
Il est donc impératif de comprendre comment garder sa mémoire tout au long de sa vie, et de prendre en compte les différences entre les hommes et les femmes dans les recherches et les traitements futurs.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez aussi :
♥ Si vous faites ça avant d'aller au lit, vous risquez de très mal dormir
♥ Une étude montre que les bougies parfumées peuvent générer d'inquiétants problèmes de santé
♥ Du jus de citron avec du sel peut soulager une migraine en quelques minutes