S’il y a bien une chose qui M’ENERVE (et que je déteste) ce sont les personnes qui ont la (mauvaise) manie de mettre les gens dans des cases. Le genre de cases bien fermées et bien opaques desquelles on n’a vraiment aucune chance de sortir, vous voyez le tableau ?
En effet, les gens et la société en général ont une (fâcheuse) tendance à nous catégoriser, à nous casifier même (comment ça ce mot n’existe pas ?!?).
Pendant très longtemps, j’ai essayé de rentrer dans ces fameuses cases. Notamment celle bien connue de "Pour réussir dans la vie il faut faire ça". Et ce "ça", c’est quoi ? Dans mon cas, cela a été de faire une classe préparatoire puis une grande école de commerce puis enfin de m’orienter vers la finance. Alors là, oui j’aurais réussi et j’aurais été quelqu’un de bien.
Et puis non. Un échec. Un échec sur toute la ligne. J’ai tout plaqué pour écrire. (QUOI ?? Tout ça pour ça ? Eh oui…).
Je peux vous dire que je l’ai entendu le "tout ça pour ça" et puis bien d’autres gentillesses et mots de soutien aussi. "Ecrire ce n’est pas un métier". "Tout le monde sait écrire". "Tu vas droit dans le mur". Et je ne sais quoi, encore. Du coup, je suis passée sans transition de la CASE : "fille avec un avenir brillant devant elle" à la case "LOOSEUSE". Moins sympa.
Et s’il y avait une vérité entre les deux, NOTRE vérité ? Si faire ce qui avait du sens pour nous, ce qui nous rendait heureux c’était ça la vraie réussite, si c’était cela qui faisait de nous quelqu’un de bien, et que cela suffisait ?
Il existe des milliers de cases et chaque case possède une définition et des caractéristiques bien précises. Et très restreintes. Et si vous ne rentrez pas dans la première case, hop vous êtes catapulté dans la case d’à côté et ce jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune case disponible. OUPS.
Mais si on admettait que notre métier, notre couleur de peau, nos études, la marque de notre voiture ou encore notre physique ne nous caractérisaient pas, ou du moins, pas entièrement. Si la personne que l’on est ne se résumait pas à une caractéristique mais que nous étions en fait un patchwork de petites caractéristiques parfois prises dans des multitudes de cases différentes !
Et puis parfois, c’est la guerre entre les cases. Il y a la case des "carnivores" qui fait la guerre à la case "végétariens" et puis la case "musclor" qui fait la guerre à la case "intellectuels", "et encore la case des "filles minces" qui fait la guerre à celles qui "préfèrent les rondeurs". Et je pourrais vous citer des milliers d’exemples, tous plus farfelus les uns que les autres !
En fait, ce qui m’agace le plus, c’est de devoir me justifier. Devoir disserter pendant des heures et en 3 parties (thèse / antithèse / synthèse) pour démontrer aux personnes qui ne font pas partie de ma case, pourquoi ce n’est pas si bête que ça finalement. Ou pourquoi ce n’est pas moins bien ou encore pourquoi ce n’est pas inutile ou malsain. Pourquoi c’est juste différent en fait. Et ça, c’est fatigant.
Pourquoi on n’arriverait pas à entendre que ces cases puissent être complémentaires ? Vous savez, le principe du PUZZLE. Pourquoi ces cases-là, elles se font sans arrêt la gueule ?
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