Je viens tout juste de mettre mon compte en veille. Pourquoi ? Parce que je ne sais pas trop à quoi ça sert d’en avoir un, tout simplement.
Au départ, il y a l’engouement. Et l’envie de voir ce qui se cache derrière un terme un peu barbare. Et puis qu’on le veuille ou non, il y a l’époque, et l’effet de masse. Il y a l’envie de voir ce que tout le monde lui trouve à ce réseau social dont on lit la mélodie sur les blogs amis. Sur tous les blogs tendances aussi. On veut se faire sa propre opinion sur le sujet.
N’étant moi-même pas une grande adepte des réseaux sociaux, j’ai eu du mal à franchir le cap. Et puis un beau matin, j’ai eu envie de faire le grand saut vers cet inconnu, qui me disait tout bas « viens, viens, ai confiance… »
Je suis vite passée à un compte privé, devant l’affluence des comptes interdits aux moins de 16 ans qui s’inscrivaient à mon profil tout juste créé. Je me suis dit que, comme sous toute plateforme qui se respecte, il devait y avoir un encart pour les nouveaux arrivants. Et que comme souvent, beaucoup s’abonnaient dans l’espoir d’un retour d’ascenseur imminent.
Doucement, j’ai retrouvé quelques connaissances de ma blogosphère chérie. Et puis des amies aussi. Chaque jour, j’ai découvert avec bonheur un peu plus de leur vie. Et puis, il y a aussi toutes ces photos superbes qui font du bien, qui mettent du baume au cœur de bon matin. Quant à moi, je n’ai pas su tout de suite quoi partager. Un peu de mon quotidien. Est-ce que c’était si intéressant que ça ? Est-ce que j’en avais pas un peu ras-le-bol de parler de moi, encore une fois. Je me suis vite retrouvée prise dans une spirale de likes, de symboles incompréhensibles que je ne déchiffre toujours pas (où est le manuel d’utilisation ?).
Ne montrer que le beau dans la plupart des cas, l’idyllique. Vendre du rêve autour de soi. On ne sait faire que ça. J’en ai un peu marre de ces apparences trompeuses, de ces visages qu’on montre et qui ne nous appartiennent pas vraiment, que l’on imagine seulement.
Je crois en fait que mon blog me comble, que sa seule existence me satisfait. Les contacts éphémères ne sont pas pour moi. Je préfère de loin échanger autour d’un café, même une fois comme ça, au passage. Je ne prends même plus le temps de faire cela. Bien sûr, il y a toutes ces personnes qui vivent loin, que j’aimerais parfois serrer dans mes bras. Mais qu’est-ce que cela change de savoir ce qu’ils mangent, ce qu’ils regardent à la télévision ou à quel concours ils souhaitent participer ? Une carte. Un mot glissé. Un petit cadeau au passage. Et le tour est joué.
Instagram et moi, c’est bientôt la fin je crois !
Et vous, dites-moi ce que vous inspire Instagram ? Adepte ou pas ? Vous pourriez vous en passer, ou vous êtes définitivement passionnés ?