Une splendeur visuelle. De superbes décors et costumes, une réalisation très fluide et une magnifique photographie font de cette œuvre un régal pour les yeux. Tout y est poésie : les danses, les couleurs, la musique, les combats chorégraphiés…
Les combats, parlons-en. Pierres de lance du film, ils vous en mettront plein la vue et vous en redemanderez, tant ces surprenants ballets sont jouissifs.
Le scénario riche en rebondissements nous tient en haleine jusqu’au bout. Certaines scènes sont certes un peu exagérées, mais cela fait partie du film et ne dérange pas outre mesure. Le spectateur est tellement absorbé par l’esthétique des plans qu’il accorde volontiers au réalisateur Zhang Yimou ces envolées extravagantes.
En ce qui concerne le quotient émotionnel du film, j’ai été un peu déçue de ne pas être bouleversée. Je voulais être émue par la fin, je voulais avoir les larmes aux yeux, tant les personnages sont beaux et bien incarnés. Mais non. Pas de boule au ventre, pas d’yeux humides. Peut-être était-ce dû au trop-plein de romance et/ou à ces scènes exagérées.
Ce n’est de toute façon pas pour cela qu’il faut regarder Le secret des poignards volants. Je le dis et le répète, sa véritable force réside dans sa somptueuse direction artistique et ses cascades époustouflantes. C’est une œuvre dépaysante, loin des insipides blockbusters américains qui envahissent progressivement les écrans et des films que l’on a l’habitude de voir.
